Le week-end a été fructueux pour les droites européennes. En Italie, la coalition des droites a remporté largement les deux régions les plus importantes du pays : la Lombardie (Milan) et le Latium (Rome). Elle dirige désormais 15 des 20 régions italiennes, en plus du gouvernement central. Le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, en est la force la plus dynamique, en tête des sondages avec près de 30 % d’opinions favorables.
Dans la ville-Land de Berlin, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) a obtenu une victoire historique ce dimanche 12 février avec 28,2 % des voix, soit 10,2 points de plus qu’aux élections du 26 septembre 2021 qui avaient été annulées. La mairie dirigée par les sociaux-démocrates (SPD) depuis 2001 pourrait changer de majorité, ou du moins l’alliance majoritaire pourrait être recomposée entre le SPD, qui a perdu 3 points, et les conservateurs. Car les Verts et Die Linke sont aussi en recul, même s’ils seraient sur le papier encore capables de faire alliance avec le SPD.
A Berlin, la droite a gagné des voix en défendant la sécurité et la voiture contre le djihadisme vert/rouge de la mairie sortante. En Italie, les électeurs ont apprécié la fermeté en rondeur de Georgia Meloni sur l’immigration, la fiscalité, la liberté d’entreprendre, la sécurité… Pendant ce temps, la Pologne conservatrice et les pays baltes libéraux se battent avec ferveur pour soutenir l’Ukraine dans une Europe encore très pusillanime. La droite française, et notamment Les Républicains, pourraient prendre exemple sur les droites européennes pour présenter un programme politique résolument libéral et conservateur plutôt que de se perdre en querelles intestines en naviguant à vue.
Article écrit par Jean-Philippe Delsol. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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