Les écorces d’orange, un superaliment potentiel pour le cœur

On a découvert que les écorces d'orange inhibent un composé lié aux problèmes cardiovasculaires

Par George Citroner
20 juin 2024 23:31 Mis à jour: 10 juillet 2024 00:13

Les chercheurs ont peut-être découvert un secret de santé caché de tous.

La peau d’orange, que la plupart des gens jettent inconsciemment à la poubelle après en avoir pressé le jus, peut s’avérer très efficace pour lutter contre les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, comme le suggère une nouvelle étude.

Elle réduit les niveaux d’un composé lié au risque cardiaque 

Dans une étude publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry, des scientifiques ont examiné les effets d’un extrait d’orange sur des composés liés aux maladies cardiaques, suggérant que les écorces d’orange pourraient être réutilisées comme complément de santé naturel ou ingrédient alimentaire.

Le N-oxyde de triméthylamine (TMAO), un composé lié à un risque accru de maladie cardiovasculaire, peut s’accumuler dans l’organisme et une trop grande quantité peut augmenter le risque de problèmes cardiaques. Mais l’extrait d’écorces d’orange peut réduire la quantité de TMAO produite.

La triméthylamine (TMA), un autre composé lié à un risque accru de problèmes cardiaques et produit lorsque l’organisme digère la viande rouge, est fabriquée par de minuscules organismes appelés microbiotes intestinaux qui vivent dans l’estomac. L’extrait d’écorce d’orange empêche ces microbiotes de produire du TMA.

Les chercheurs ont testé la production de TMAO et de TMA en utilisant deux types d’extraits : des fractions polaires et non polaires. La fraction polaire comprend tout ce qui se dissout dans la partie eau ou vinaigre du mélange, tandis que la fraction non polaire comprend tout ce qui se dissout dans la partie huile du mélange et reste à l’écart de l’eau.

La fraction non polaire réduit efficacement la production de TMAO et de TMA, tandis que la fraction polaire contient de la feruloylputrescine, un composé qui inhibe de manière significative l’enzyme nécessaire à la production de TMA.

Les bases de nouveaux « aliments fonctionnels »

Cette découverte est importante car des millions de tonnes d’oranges sont produites chaque année et la plupart des pelures sont jetées. La Food and Drug Administration (FDA) américaine considère que les extraits naturels d’écorces d’orange sont sans danger pour la consommation humaine.

Selon Mme Wang, les pelures d’orange peuvent être transformées en ingrédients précieux pour la santé. « Nos recherches ouvrent la voie au développement d’aliments fonctionnels enrichis de ces composés bioactifs, offrant ainsi de nouvelles stratégies thérapeutiques pour la santé cardiaque », a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse.

La recherche jette également un nouvel éclairage sur le potentiel de santé précédemment méconnu de la feruloylputrescine, le composé trouvé dans la fraction polaire de l’extrait. Certaines recherches suggèrent que la feruloylputrescine pourrait jouer un rôle dans la santé cardiaque grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

Le Citrus Research and Education Center de l’université de Floride étudie déjà les moyens de développer des aliments fonctionnels enrichis de ces composés bioactifs, ce qui ouvrira de nouvelles perspectives à la recherche sur la santé cardiaque.

Les bienfaits des écorces d’orange

Les écorces d’orange sont riches en nutriments, en antioxydants, en vitamines, en minéraux et en fibres.

Elles contiennent des substances phytochimiques qui protègent les cellules contre les dommages, réduisent l’inflammation et protègent l’ADN, a déclaré à Epoch Times Stephanie Schiff, diététicienne et nutritionniste à l’hôpital Huntington de New York, qui fait partie de Northwell Health.

Les écorces d’orange contiennent des vitamines antioxydantes C, A et E. Elles apportent également du calcium, du potassium, des folates, du magnésium et des fibres, qui contribuent à la santé générale, a-t-elle fait remarquer. Elles contiennent quatre fois plus de fibres solubles et insolubles que le fruit lui-même, selon Stephanie Schiff.

Ces peaux éclatantes peuvent aider à réguler la glycémie, à réduire le risque de cancer et de maladie de Parkinson et présenter des propriétés anti-inflammatoires grâce au limonène, une substance chimique naturelle étudiée pour ces mêmes propriétés, et son potentiel de réduction du risque de cancer de la peau.

Les personnes peuvent intégrer les écorces d’orange dans leur régime alimentaire de différentes manières.

« On peut tailler la peau d’orange en julienne, la faire sécher au soleil ou passer les zestes au four, puis les réduire en poudre pour les ajouter à des milk-shakes ou à des boissons mixées », explique Stephanie Schiff. « On peut également ajouter les zestes d’orange à une salade de fruits ou de légumes », ajoute-t-elle. On peut aussi  en faire une infusion.

Toutefois, elle met en garde contre la consommation de quantités excessives, qui peuvent provoquer des troubles digestifs, et suggère de commencer lentement.

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