Un nombre croissant d’États américains adoptent des lois interdisant l’inculcation de la théorie critique de la race (TCR), quasi-marxiste, dans les écoles et autres institutions gouvernementales, en réponse à l’opposition croissante à cette idéologie.
Les gouverneurs du Tennessee, de l’Idaho, de l’Arkansas et de l’Oklahoma ont déjà signé des projets de loi anti-TCR. Au Texas, en Arizona et en Iowa, des projets de loi similaires attendent la signature de leurs gouverneurs.
La Caroline du Nord et l’Utah ont adopté des projets de loi anti-TCR dans une seule chambre législative jusqu’à présent. Les législateurs de plusieurs autres États ont proposé de tels projets, mais n’ont pas réussi à les faire adopter.
La TCR redéfinit l’histoire de l’humanité comme une lutte entre les « oppresseurs » (les Blancs) et les « opprimés » (tous les autres), de la même manière que le marxisme réduit l’histoire à une lutte entre les « bourgeois » et le « prolétariat ». Il qualifie de racistes et de « suprémacistes blancs » les institutions qui ont vu le jour dans les sociétés majoritairement blanches.
Elle a progressivement proliféré au cours des dernières décennies, du milieu universitaire aux structures gouvernementales, aux systèmes scolaires et au monde de l’entreprise.
Les partisans de la TCR ont affirmé que la théorie « démontre l’omniprésence du racisme systémique ».
Les opposants affirment que l’argument de la théorie sur le racisme systémique est truffé d’erreurs et comprend des éléments totalitaires de coercition et de suppression de la dissidence.
Certains projets de loi visent à écarter la TCR des salles de classe, d’autres se limitent à interdire la formation des fonctionnaires à la TCR.
Les projets de loi ne mentionnent pas spécifiquement la TCR, mais se concentrent sur ses principes, comme l’interdiction d’inculquer des « concepts de division » qui prétendent, par exemple, qu’« un individu, en vertu de sa race ou de son sexe, est intrinsèquement raciste, sexiste ou oppressif, que ce soit consciemment ou inconsciemment » et qu’« un individu, en vertu de sa race ou de son sexe, porte la responsabilité des actions commises dans le passé par d’autres membres de la même race ou du même sexe ».
Les projets de loi comprennent généralement une clause qui précise que les enseignants sont libres de parler de la TCR ou de sujets connexes tant qu’ils n’approuvent pas ces « concepts qui divisent ».
Certains gouverneurs, comme Ron DeSantis en Floride et Kristi Noem dans le Dakota du Sud, n’ont pas reçu d’interdiction de la TCR à signer, mais ont pris d’autres mesures contre la TCR. La Floride travaille sur un nouveau programme d’éducation civique qui exclura explicitement la TCR. Il semble que l’État considère également que ses règles anti-discrimination existantes sont applicables contre la TCR.
L’administration Biden pousse dans la direction opposée. Le mois dernier, le ministère de l’éducation a défini de nouveaux critères de priorité pour une subvention de 5,3 millions de dollars pour l’histoire américaine et l’éducation civique, ainsi que du matériel d’enseignement pour les éducateurs de la maternelle à la 12e année. Le Ministère a cité le « Projet 1619 » et « l’idée antiraciste » d’Ibram X. Kendi – tous deux sous-tendus par la TCR – comme des exemples du type de contenu qu’il souhaite promouvoir dans les classes d’histoire et d’éducation civique à travers le pays.
L’offre de subvention est en partie la raison pour laquelle John Ragan, représentant du Tennessee, a présenté le projet de loi anti-TCR de l’État comme une « attaque préventive », a-t-il déclaré à Epoch Times.
L’autre raison était un flot de « plaintes de la part des électeurs de tout l’État », a-t-il déclaré.
De nombreux parents ont découvert la TCR lorsque les écoles sont passées à l’enseignement virtuel en réponse à la pandémie du virus du PCC (virus du Parti communiste chinois) l’année dernière, ce qui a donné la possibilité aux parents de voir ce que leurs enfants apprenaient. Entre-temps, un nombre croissant d’enseignants et d’autres membres du personnel scolaire ont dénoncé la prolifération de la TCR dans leurs écoles.
Le texte du projet de loi de Ragan s’inspire du décret publié l’année dernière par le président américain Donald Trump, qui interdisait aux agences fédérales, aux contractants, aux sous-traitants et aux bénéficiaires de subventions de donner des instructions à leurs employés pour qu’ils suivent les principes de la TCR. Le président Joe Biden a depuis annulé ce décret.
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