Les États-Unis et 11 pays alliés exhortent mercredi les Houthis du Yémen à cesser « immédiatement leurs attaques illégales » de navires en mer Rouge, faute de quoi ces rebelles, proches de l’Iran, en assumeront les « conséquences ».
« Notre message doit être clair : nous demandons l’arrêt immédiat de ces attaques illégales et la libération des navires et des équipages détenus illégalement », affirme cette coalition de 12 pays dans un communiqué diffusé par la Maison Blanche.
« Les Houthis devront porter la responsabilité des conséquences s’ils continuent à menacer des vies, l’économie mondiale et la libre circulation du commerce dans les voies navigables essentielles de la région », ajoute le texte.
Les États-Unis, l’Australie, Bahrein, le Canada, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas en sont signataires.
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a pour sa part déclaré sur X (ex-Twitter) que « les Houthis doivent mettre fin à leurs attaques meurtrières et déstabilisantes contre les navires en mer Rouge ». « Le Royaume-Uni prendra toujours des mesures pour défendre la liberté de navigation », a-t-il ajouté.
Frappes directes sur les rebelles envisagées
Le communiqué de la Maison Blanche intervient alors que, selon des informations de presse, l’administration Biden envisagerait des frappes directes sur les rebelles si les attaques se poursuivent. Les Houthis ont affirmé mercredi avoir mené une « opération » contre un navire du transporteur français CMA CGM en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.
L’armée américaine avait indiqué plus tôt que deux missiles avaient été tirés mardi soir par les Houthis dans une zone où se trouvaient plusieurs navires marchands, près du détroit stratégique de Bab el-Mandeb, « sans faire de dommage ».
Les rebelles, soutenus par l’Iran tout comme le Hamas palestinien, multiplient les attaques de drones et de missiles au large des côtes yéménites, affirmant agir en solidarité avec Gaza, bombardé et assiégé par Israël après les attaques perpétrées par le mouvement terroriste palestinien Hamas le 7 octobre
Flambée des coûts de transport
La multiplication des attaques dans cette zone stratégique, qui voit passer 12% du commerce maritime mondial, ont poussé certains armateurs à éviter la mer Rouge, faisant flamber les coûts du transport. Elle sera au centre d’une réunion mercredi du Conseil de sécurité de l’ONU, selon la diplomatie française.
Les USA ont envoyé un porte-avions, l’USS Dwight D. Eisenhower, dans la région. De son côté, la Grande-Bretagne a envoyé un destroyer, le HMS Diamond, pour renforcer la force de protection maritime britannique déjà présente dans le secteur.
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