Les Etats-Unis et le Canada affichent leur optimisme sur un accord commercial

29 août 2018 20:03 Mis à jour: 29 août 2018 23:43

Le Premier ministre canadien et le président américain ont tous deux exprimé leur optimisme mercredi d’arriver à un accord d’ici vendredi pour rénover le pacte de libre-échange nord-américain (Aléna), un traité qui joue un rôle crucial dans les économies des deux pays et du Mexique.

Washington et Mexico, qui se sont entendus lundi sur les termes d’un Aléna version 2.0, aimeraient la conclusion d’un accord tripartite d’ici à vendredi, a dit M. Trudeau, « mais c’est seulement une possibilité car cela dépendra s’il s’agit ou non d’un bon accord pour le Canada« .

C’est Chrystia Freeland, la ministre des Affaires étrangères canadienne en personne qui dirige les négociations dans la capitale américaine, eu égard aux enjeux en terme de commerce et d’emplois.

Les équipes de négociateurs se sont parlées quasiment sans interruption depuis l’arrivée de Mme Freeland mardi. Elle même parle –au téléphone ou en personne–  au chef de la délégation américaine, Robert Lighthizer, le Représentant au commerce.

Interrogée sur les points les plus difficiles de la négociation, Mme Freeland a souligné qu’il avait été convenu avec M. Lighthizer que « le meilleur moyen de faire des progrès est de ne pas négocier en public sur des points précis« . Elle a toutefois révélé que le Canada et les Etats-Unis étaient déjà arrivés « à un accord de haut niveau » concernant l’automobile.

C’était l’un des points essentiels –avec des concessions en matière salariale et de droit du travail par Mexico– de l’accord commercial entre le Mexique et les Etats-Unis annoncé solennellement lundi du Bureau ovale par Donald Trump.

Mme Freeland a bien fait comprendre que le Canada, loin d’avoir été hors jeu pendant les tractations ardues entre les deux partenaires, était resté juste discret mais se tenait parfaitement au courant.

Les grandes lignes d’un nouvel Aléna sont maintenant dessinées.

Elles comprennent de nouvelles dispositions sur le commerce de l’automobile, avec un pourcentage plus élevé de composants produits localement, des protections plus strictes pour les travailleurs et une disposition permettant de revoir l’accord tous les six ans.

Les principaux points de friction pour le Canada sont la question de son marché des produits laitiers et son attachement à une procédure de règlement des différends entre les partenaires du traité. Le secteur laitier canadien semble déjà au coeur du débat et les Américains réclament le démantèlement du système de protection mis en place dans les années 1970.

Autre point de contentieux entre Washington et Ottawa: le Canada s’oppose à la volonté des Etats-Unis d’éliminer le mécanisme de règlement des différends (Chapitre 19) qui semble avoir été abandonné dans l’accord avec le Mexique. Le Canada a utilisé cette disposition pour contester les droits antidumping et compensateurs américains.

Dans les trois pays, on se montre plutôt pressé de conclure un nouvel accord.

HS avec AFP

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