Le 5 septembre, les États-Unis et le Canada ont tous deux demandé à Pékin de libérer immédiatement deux citoyens canadiens, Michael Kovrig et Michael Spavor, qui sont détenus en Chine depuis 1 000 jours dans le cadre de ce que plusieurs pays qualifient de « politique d’otages ».
MM. Spavor et Kovrig ont été détenus arbitrairement par le régime chinois peu après l’arrestation de Meng Wanzhou, cadre de Huawei Technologies, par le Canada en 2018, à la suite d’une demande d’extradition des États-Unis.
Les arrestations des deux Canadiens ont été largement considérées comme des mesures de représailles contre le Canada à la suite de l’arrestation de Meng – une ressortissante chinoise, directrice financière de Huawei et la fille de son fondateur, Ren Zhengfei.
MM. Kovrig et Spavor ont depuis été condamnés pour espionnage par des tribunaux chinois à huis clos – un processus condamné par le Canada et des dizaines d’alliés, dont les États-Unis.
« Aujourd’hui marque le 1 000e jour de la détention arbitraire des citoyens canadiens Michael Spavor et Michael Kovrig par la République populaire de Chine (RPC) », a déclaré le secrétaire d’État Antony Blinken dans un communiqué du 5 septembre. « Nous sommes solidaires avec le Canada et la communauté internationale pour demander à la RPC de libérer immédiatement et sans condition Michael Spavor et Michael Kovrig. »
« La pratique consistant à détenir arbitrairement des personnes pour exercer une influence sur des gouvernements étrangers est totalement inacceptable. Les gens ne devraient jamais être utilisés comme monnaie d’échange. »
L’arrestation de Meng a rendu Pékin furieux, celui-ci voyant dans son cas une manœuvre politique ayant pour résultat de restreindre l’essor de la Chine. Meng est accusée d’avoir induit en erreur les banquiers de la HSBC au sujet des relations commerciales de Huawei avec la société Skycom Tech Co. Ltd, un geste qui a fait courir à HSBC le risque de violer les sanctions commerciales américaines contre l’Iran. Tant Meng que Huawei ont nié les accusations.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Marc Garneau, a déclaré dans un communiqué du 5 septembre que le pays et lui-même condamnent « fermement l’absence d’une procédure judiciaire transparente ».
« Les deux hommes sont détenus de manière arbitraire », a déclaré M. Garneau. « Des années ont été cruellement volées aux deux hommes et à leurs familles. Malgré cela, ils ont fait preuve d’intégrité et de courage tout au long de cette terrible épreuve. »
« La détention arbitraire de citoyens étrangers est injuste et immorale. Soixante-six pays ont approuvé la Déclaration contre la détention arbitraire dans les relations d’État à État au début de l’année et appellent à la fin de cette pratique et à la libération de toutes les personnes détenues pour des raisons diplomatiques. »
Les proches et les partisans de MM. Spavor et Kovrig font pression pour obtenir une résolution politique qui pourrait les ramener chez eux.
Ils ont organisé une marche à Ottawa le 5 septembre, cherchant à reproduire les 7 000 pas que Kovrig a essayé de faire chaque jour dans sa cellule de prison exiguë pour maintenir son bien-être physique et mental.
« C’est une étape extrêmement difficile, mais que nous voulons marquer de cette façon, en partie, pour honorer la force et la résilience dont Michael et Michael Spavor ont fait preuve », a déclaré l’ancienne épouse de M. Kovrig, Vina Nadjibulla.
Le 11 août, un tribunal chinois a condamné M. Spavor à 11 ans de prison. Le procès de M. Kovrig a eu lieu en mars. On ne sait pas encore quand il sera condamné.
Pékin a rejeté la suggestion selon laquelle les cas des Canadiens en Chine sont influencés en réponse au cas de Meng au Canada, bien que le régime chinois ait averti de conséquences non spécifiées si Meng n’est pas libérée.
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