Les Etats-Unis veulent mettre davantage de pression sur la junte birmane par l’intermédiaire de l’ONU, éventuellement par une résolution du Conseil de sécurité, a indiqué un haut responsable américain jeudi.
« Il y a une reconnaissance générale que le régime doit ressentir plus de pression », a déclaré à l’AFP Derek Chollet, conseiller au département d’Etat américain.
Bombardement d’une école, onze enfants tués
Il a notamment pointé du doigt le bombardement d’une école qui a tué au moins onze enfants il y a quelques jours, ainsi que l’exécution en juillet de quatre prisonniers politiques par la junte qui a pris le pouvoir en février 2021.
Ce conseiller a, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, discuté cette semaine avec d’autres gouvernements et avec des représentants du « gouvernement d’unité nationale » composé de membres du parti de l’ancienne dirigeante détenue Aung San Suu Kyi. Il s’est également entretenu à distance avec des groupes armés de minorités ethniques.
Il a évoqué avec d’autres pays une possible résolution au Conseil de sécurité mais les efforts sont à « un stade précoce ».
Réunion à huis clos sur la Birmanie
« Nous pensons qu’il est important d’essayer », a-t-il ajouté, notant toutefois qu’il fallait être « réalistes » face au droit de véto de la Russie et de la Chine, alliées des militaires birmans.
Le Conseil de sécurité avait tenu la semaine dernière une réunion à huis clos sur la Birmanie.
Terrible. Au moins 11 enfants sont morts dans le bombardement d’une école en #Birmanie #Myanmar ? https://t.co/r31DgCo9lH
— Marc Guyon (@MarcGuyon) September 20, 2022
Derek Chollet a d’autre part insisté auprès d’autres gouvernements sur le fait que « nous ne devrions apporter aucune crédibilité » aux élections que la junte prévoit pour août 2023. « Je leur ai dit que nous ne voyons aucune chance que ces élections soient libres et justes ».
La Birmanie préparait des élections « truquées »
Plus tôt dans la journée, Thomas Andrews, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits humains en Birmanie, avait estimé que la Birmanie préparait des élections « truquées », dénonçant « une fraude ».
Après une décennie de démocratie, la Birmanie a sombré dans un conflit sanglant après que l’armée a renversé le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi lors d’un coup d’Etat en février 2021.
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