Le chef du commandement central américain, le général Kenneth McKenzie, s’est engagé jeudi à agir activement pour assurer la sécurité du transport maritime dans les eaux stratégiques du Golfe après une série d’attaques imputées par les Etats-Unis à l’Iran.
« Nous discutons actuellement avec la communauté internationale de l’importance de la liberté de la navigation au Moyen-Orient », a déclaré le général McKenzie à des journalistes sur la base aérienne de Prince Sultan à Al-Kharj, près de Ryad. « Nous allons travailler très énergiquement avec nos partenaires pour permettre le libre passage du pétrole et d’autres produits dans la région », a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis envisagent de former une coalition internationale pour escorter les navires de commerce dans le Golfe, a déclaré il y a une semaine haut responsable militaire américain. « Nous allons tenter avec cette coalition de fournir une escorte militaire navale aux navires commerciaux » afin de garantir la liberté de navigation dans cette zone stratégique pour le transport du pétrole, avait expliqué le général Mark Milley devant une commission du Sénat qui devait confirmer sa nomination au poste de chef d’état-major interarmes américain.
Le général Joseph Dunford, qu’il doit remplacer, avait expliqué le 10 juillet que Washington déterminerait « au cours des deux ou trois prochaines semaines » les pays ayant « la volonté politique de soutenir cette initiative » pour ensuite « identifier les capacités spécifiques » militaires de cette opération d’envergure qui doit concerner les détroits à l’est (Ormuz) et à l’ouest (Bab al-Mandeb) de la Péninsule arabique.
Certains dirigeants européens craignent le conflit
Mais certains dirigeants européens ont semblé réticents à engager des moyens militaires dans cette région où la moindre escarmouche peut dégénérer en conflit ouvert. La tension autour du détroit d’Ormuz, par lequel transite près d’un tiers du pétrole brut mondial acheminé par voie maritime, a grimpé ces dernières semaines à cause d’une spirale d’événements, dont des attaques d’origine inconnue contre des pétroliers et la destruction d’un drone américain par l’Iran.
Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré le mois dernier qu’il espérait voir plus de 20 pays, dont les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, travailler ensemble au renforcement de la sécurité du transport maritime dans la région. « Il ne s’agit pas d’un problème américain, mais d’un problème international. Nous sommes impatients de faire partie d’une solution internationale », a commenté M. McKenzie.
Il a refusé de confirmer une information de CNN sur l’envoi de 500 soldats américains en Arabie saoudite. Les Etats-Unis ont annoncé en mai qu’ils déployaient 1.500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient pour contrer ce qu’ils qualifient de « menaces crédibles » de l’Iran.
La visite de M. McKenzie en Arabie saoudite survient au lendemain du blocage par la Chambre des représentants des États-Unis d’une vente d’armes de 8,1 milliards de dollars au royaume saoudien et à d’autres alliés, une décision à laquelle le président Donald Trump devrait probablement opposer son veto.
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