Depuis ce mardi 14 novembre, les propos de l’imam Abdelali Mamoun ont suscité de nombreuses réactions de colère et d’indignation. Face à Apolline de Malherbe, il a en effet demandé sur RMC quels étaient ces actes antisémites rapportés par le ministère de l’Intérieur, souhaitant en avoir des « éléments concrets » afin que les musulmans de France soient sensibles à cette question. Il est ensuite revenu sur ses propos, dans TPMP et sur BFMTV.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a répondu aux interrogations de l’imam de la Grande mosquée de Paris Abdelali Mamoun dans un tweet, en exposant précisément les chiffres des actes antisémites commis en France, notamment depuis l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Invité de Touche Pas à Mon Poste (TPMP) mais également sur BFMTV ce même mardi, l’imam s’est de nouveau expliqué.
Pris au piège par Apolline de Malherbe ?
Abdelali Mamoun a d’abord indiqué qu’il n’avait pas connaissance des chiffres sur les actes antisémites commis en France et a déclaré avoir été surpris. « J’ai été estomaqué, choqué d’entendre ce chiffre », a-t-il indiqué sur le plateau de TPMP ce mardi soir, ajoutant : « Nous sommes à 100% solidaires avec la population et la composante juive de France qui est aujourd’hui victime de cet antisémitisme. »
Si ces actes antisémites sont perpétrés par des musulmans, « nous avons besoin d’éléments, de détails, d’explications qui nous permettraient d’agir et de prendre les mesures nécessaires pour faire un travail au sein de notre composante musulmane pour lutter ensemble, avec l’ensemble de la communauté nationale, contre le fléau qu’est l’antisémitisme », a-t-il encore assuré.
Sur TPMP, il s’en est également pris à Apolline de Malherbe, déclarant s’être laissé prendre au piège par la journaliste qui lui a constamment rabâché le fait qu’il doutait et voulait des preuves. « Je reconnais ma maladresse mais ce sont des propos qui ont été mal compris et gonflés en voulant me faire dire ce que je ne disais pas. Je n’ai pas nié les chiffres, j’ai demandé des détails parce que j’étais stupéfait d’entendre ces chiffres-là », a-t-il expliqué.
« Je m’excuse auprès des téléspectateurs, de toute la communauté juive de France »
Souhaitant dissiper toute « cette confusion et cette tempête » qui s’enflamme depuis ce mardi matin, l’imam de la Grande mosquée de Paris a stipulé sur BFMTV : « Je m’excuse auprès des téléspectateurs, de toute la communauté juive de France s’ils ont pu comprendre de ma part que j’ai remis en cause l’existence d’actes antisémites en France. »
Rejetant de nouveau la faute sur Apolline de Malherbe, il a déclaré que la journaliste avait eu « une attitude un peu malhonnête de manière intellectuelle à [son] égard ».
« Elle voulait me faire dire ce que je ne pensais pas », a-t-il encore estimé, martelant avoir été « choqué » d’apprendre qu’un si grand nombre d’actes antisémites avaient été perpétré sur le sol français.
« Abdelali Mamoun n’est pas le porte-parole de la Grande mosquée de Paris »
« Ma question derrière de savoir et de connaître des détails de tous ces actes antisémites n’était pas pour remettre en cause, ou demander des preuves, ou de minimiser, ou de nier simplement l’existence des actes antisémites en France, au contraire », a encore justifié l’imam sur BFMTV ce mardi. Il a plaidé avoir appris ce mardi matin même les chiffres concernant ces actes antisémites, et s’est demandé pourquoi on n’en parlait pas, alors que le sujet est relayé de manière récurrente dans les médias actuellement, comme le lui a fait remarquer l’un des journalistes sur le plateau.
« Contrairement aux propos tenus ce matin sur RMCInfo, la Grande mosquée de Paris ne nie pas, ne minimise pas et ne relativise pas les actes antisémites survenus en France ces dernières semaines », a de son côté écrit sur X (ex-Twitter) ce 14 novembre la Grande mosquée de Paris, un message salué par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dans l’un de ses tweets. Dans un communiqué joint à ce message, la Grande mosquée a précisé qu’Abdelali Mamoun n’était pas son porte-parole mais s’exprimait dans les médias « à titre personnel ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.