Des agents descendant d’un hélicoptère à l’aide d’une corde, des patrouilleurs effectuant des tours : une simulation de prise d’otage a eu lieu samedi à Taïwan dans la ville côtière de Kaohsiung à l’occasion de manœuvres militaires.
Des membres des gardes-côtes, de l’armée, de la police et des services aéroportés étaient rassemblés dans le port de la ville portuaire, dans le sud de l’île, tandis que résonnaient de la musique de film d’action ainsi que des éléments de narration de l’attaque. « Ici les gardes-côtes (de Taïwan) ! Coupez le moteur immédiatement ! », pouvait-on entendre. « Nous allons monter à bord et inspecter votre navire ! ».
Des patrouilleurs ont encerclé le bateau au-dessus duquel stationnait un hélicoptère. Les agents ont réussi à embarquer « subrepticement » à bord de l’embarcation puis ouvert le feu – sans employer de balles réelles – en direction des preneurs d’otages vêtus de jaune.
À l’issue de la simulation, les membres des forces de sécurité ont salué la présidente Tsai Ing-wen qui leur faisait signe depuis un quai. « Tous ceux qui ont participé à l’exercice d’aujourd’hui sont les défenseurs en première ligne de notre pays. Je veux à nouveau souligner que nous devons nous renforcer pour garantir la paix dans le détroit de Taïwan », a déclaré Mme Tsai dans un bref discours.
« Plus nous sommes unis, plus nous sommes en sécurité. Plus sûr est Taïwan, plus sûr sera le monde. » L’île organise fréquemment des manœuvres militaires, dans un contexte de pressions militaires et politiques croissantes de la part de Pékin, à l’image des incursions aériennes d’avions de combat de la Chine communiste dans sa zone de défense aérienne, de plus en plus fréquentes depuis l’arrivée au pouvoir de Mme Tsai en 2016.
Pékin considère que l’île démocratique autonome de Taïwan fait partie de son territoire, et a promis de la reprendre un jour, par la force si nécessaire. Une revendication que conteste la présidente taïwanaise.
En avril, la Chine communiste s’est livrée durant trois jours à des exercices militaires pour simuler un blocus de l’île en réaction à une rencontre en Californie entre Mme Tsai et le président de la Chambre américaine des représentants, le républicain Kevin McCarthy. En août 2022, Pékin a procédé à quatre jours de manœuvres avec tirs réels autour des eaux territoriales de Taïwan. Certains exercices se sont déroulés au large de Kaohsiung.
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