Les grandes marées ont débuté ce mardi 20 août et se poursuivent jusqu’à samedi 24 août. Promeneurs, pêcheurs et baigneurs doivent donc être vigilants afin de ne pas se laisser surprendre par les marées hautes.
Jeudi, le coefficient de marée devrait atteindre 108, pour un spectacle toujours aussi extraordinaire face à la puissance des éléments naturels. Toutefois, les préfectures maritimes appellent à la plus grande prudence en cette période estivale.
« Les grandes marées sont des moments où l’on observe des épisodes de pleine mer ou de basse mer plus intenses que habitude, explique le capitaine de frégate Alban Simon, porte-parole du préfet maritime de l’Atlantique sur France Bleu. C’est lié aux positions relatives du soleil et de la lune et donc la marée va monter plus haut ou va descendre plus bas ».
Avec des coefficients variants de 20 à 120 en France, on parle de grandes marées lorsque ceux-ci sont supérieures à 100.
De la mer du Nord en passant par la Manche et sur tout le littoral Atlantique, les risques de noyades ou d’isolement face à des marées montantes fortes sont accrus.
« Les gens vont plus loin que d’habitude, dans des zones plus inhabituelles, plus loin que les zones sûres et peuvent être surpris par la marée. C’est vrai aussi pour les baigneurs et les promeneurs qui peuvent aussi se faire surprendre », détaille ainsi Alban Simon, mettant aussi en garde contre l’accentuation des phénomènes de baïnes lors de ces grandes marées.
Le spectacle, impressionnant, déplace les foules qui peuvent l’admirer depuis les ports ou les jetées. « On voit nos limites par rapport à la nature », souligne un passant à Wimereux (Pas-de-Calais) sur BFM TV. « On se sent tout petit », renchérit une passante.
Les préfectures maritimes rappellent les consignes à respecter lors de ces phénomènes naturels :
– se renseigner sur les coefficients et horaires des marées ;
– bien anticiper les heures de basse mer afin d’éviter de se retrouver isolé à la marée montante ;
– ne pas sortir seul, informer ses proches ;
– disposer d’un moyen de communication ;
– composer le 196 si on est victime ou témoin d’un événement en mer.
« On serre les fesses et on attend »
Du côté des restaurants et bars de plage, l’heure est parfois à l’inquiétude. Aux Sables-d’Olonne, une grande butte de sable de 51 m sur 15 a déjà été installée afin de se prémunir de la force des éléments marins. « C’est la seule chose qui peut nous prémunir des marées, estime Grégory Carli, gérant du Bikini Beach, au micro d’Actu.fr. Si la butte fait bien son travail, ça ne m’empêchera pas de travailler. Il n’y a pas une solution idéale, je fais au mieux pour mes clients et moi. Si je pouvais, je serais le premier à ne pas la faire ! »
Un peu plus loin, sur la Grande Plage, Jean Queruel, patron du restaurant La Cabane, est lui aussi, dans l’attente. « On serre les fesses et on attend. En espérant que les courants et les vents ne tournent pas. Si ça reste comme ça, c’est bon. Nous avions une houle de trois ou quatre mètres l’an dernier, en ce moment elle ne dépasse pas un mètre. »
En 2023, nombre des ces établissements avaient subi des dégradations, à l’image du restaurant Le B, situé esplanade Benoît, à La Baule. Celui-ci avait dû faire face à une montée des eaux en plein service en octobre 2023, l’obligeant à fermer pendant plusieurs mois pour travaux. « Depuis notre réouverture, le restaurant marche vraiment bien, se réjouit Guillaume Blanchet, le propriétaire sur Actu.fr. Avec un temps encore meilleur, on aurait fait un carton. La réussite d’un restaurant où on peut manger les pieds dans le sable dépend plus de la météo que des marées. »
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