Ce mardi 29 août au micro de France info, le PDG du groupe Carrefour Alexandre Bompard a déclaré que les grands industriels ne revoyaient pas leurs prix à la baisse, concernant les matières premières et l’énergie. En conséquence, l’inflation ne baisse pas suffisamment.
Après avoir reçu les distributeurs, Bruno Le Maire rencontre ce jeudi les industriels de l’agroalimentaire, l’objectif étant de faire le point sur les prix et l’inflation. Dans ce contexte, Alexandre Bompard – qui est devenu officiellement président de la fédération patronale de la grande distribution (FCD) ce lundi – a pointé du doigt les fournisseurs, les accusant de ne pas répertorier la baisse des prix sur les produits.
En dépit de la baisse des cours et de la pression des pouvoirs publics
L’inflation a baissé, passant de 17,5% à 12,5%. Pour autant, ce chiffre reste « extravagant » pour Alexandre Bompard, qui souligne le changement radical des comportements des consommateurs dont les « conditions de vie ont changé », avec désormais « des comportements de privation ».
Face à cette réalité, « les Français ont compris que les industriels et les marques nationales n’étaient pas à leurs côtés », pointe le dirigeant du numéro deux de la distribution en France, les cours des matières premières et des énergies ayant baissé en moyenne de 20 à 25%. « La réalité, c’est que les industriels ont décidé, en dépit de ces cours et de la pression des pouvoirs publics, de ne pas renégocier », s’est-il agacé, ces baisses ayant commencé il y a 9 mois.
Les grandes multinationales mondiales ont même « augmentées » leurs marges
« Les rapports disent tous la même chose », a-t-il encore précisé, citant des rapports de l’Inspection des finances et de l’Insee. En effet, les grandes multinationales mondiales n’ont ni « protégé », ni « reconstitué » leurs marges, mais celles-ci ont au contraire « augmentées ».
Le PDG du groupe Carrefour a encore expliqué sur France info qu’il prévoyait de demander à Bruno Le Maire ce mercredi « un moratoire » sur l’application de la loi Descrozaille encadrant les promotions de certains produits, et qui doit entrer en vigueur en mars 2024. Cette loi, qui a été votée cette année, « nous conduit à devoir limiter les promotions que nous faisons dans la droguerie, pour les produits d’hygiène, les produits de soins, à 34% », a-t-il expliqué, ajoutant : « Or il faut comprendre que 1 à 2 Français sur 10 se privent actuellement de produits d’hygiène. Cette loi ne bénéficie qu’à trois grandes multinationales mondiales. Eux vont augmenter leurs marges alors que la privation de consommation est là. »
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