INTERNATIONAL

Les inondations bloquent des centaines de milliers de personnes en Inde et au Bangladesh

Au moins 15 personnes ont trouvé la mort dans les inondations provoquées par la mousson dans les deux pays, alors que le niveau des eaux continue de monter
août 23, 2024 17:31, Last Updated: août 23, 2024 17:31
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Des inondations ont bloqué des centaines de milliers de personnes dans le nord-est de l’Inde et l’est du Bangladesh, ont déclaré des responsables jeudi.

Au moins 11 personnes ont été tuées et des milliers d’autres déplacées à la suite des inondations et des coulées de boue qui ont ravagé l’État de Tripura, en Inde, depuis mercredi, et 4 autres personnes ont trouvé la mort au Bangladesh.

Les deux pays d’Asie du Sud partagent des rivières communes le long de leur frontière.

Le département météorologique indien a émis une alerte rouge à Tripura mercredi, obligeant les autorités locales à fermer les écoles pendant deux jours après que des pluies diluviennes ont inondé plusieurs régions, dont Agartala, la capitale de l’État.

Plus de 300 camps de secours abritent des milliers de personnes.

Sur les onze personnes décédées en Inde depuis l’intensification des pluies lundi, sept se sont noyées ou ont été emportées par les eaux, tandis que quatre ont été ensevelies sous des coulées de boue.

« Nous suivons de près la situation et nous nous efforçons d’apporter une aide aux personnes déplacées », a déclaré Manik Saha, ministre en chef de Tripura.

Au Bangladesh, une femme enceinte a péri après être tombée dans les eaux à Akhaura, dans le district de Brahmanbaria, a rapporté le journal bengali Kalbela.

Selon le même journal, trois autres personnes sont mortes noyées ou électrocutées.

Dans les districts les plus touchés, comme Cumilla, Feni et Noakhali, de nombreuses personnes ont appelé à l’aide car elles n’avaient plus d’électricité et les routes étaient devenues impraticables.

Les déplacements et les communications ont été interrompus entre la ville portuaire de Chattogram, au sud-est du pays, et la capitale, Dacca, et des tronçons d’une grande autoroute ont été submergés.

Tentatives de sauvetage

Le Centre de prévision et d’alerte des inondations du Bangladesh a déclaré jeudi que le niveau des eaux continuait à monter dans de nombreuses rivières des régions de l’est, du nord-est et du sud-est du pays.

Une douzaine de bénévoles qui se sont précipités sur les lieux avec des bateaux et des vedettes rapides dans la région ont eu du mal à atteindre de nombreuses personnes sinistrées, car ils n’ont pas réussi à communiquer avec elles, les numéros de téléphone portable des victimes n’étant pas joignables.

De nombreuses régions n’ont pas d’électricité, selon le gouvernement.

« Nous nous sommes réfugiés dans une maison où environ 35 personnes doivent être secourues rapidement. L’eau continue de monter et nous sommes maintenant sur le toit avec nos enfants en bas âge et les membres âgés de notre famille », a déclaré à l’Associated Press Sonia Akter, mère d’une fillette de 2 ans, depuis le site de Feni, en implorant de l’aide.

Mohammad Masum, un habitant du district de Feni, a confié à Reuters : « Je n’ai pas vu autant d’eau au cours des 20 dernières années. Tout dans ma maison est détruit parce que l’eau est montée jusqu’au niveau de la taille ».

Des personnes pataugent dans les eaux de crue à Feni le 22 août 2024. Des inondations provoquées par des pluies torrentielles ont submergé une partie du Bangladesh de faible altitude, ont déclaré les responsables des catastrophes le 22 août, ajoutant des difficultés au nouveau gouvernement après des semaines d’agitation politique. (AFP via Getty Images)

Des habitants du Bangladesh ont été vus en train d’évacuer leurs biens par bateau ou par d’autres moyens de transport de fortune, alors que leurs maisons étaient inondées jusqu’au genou.

L’armée et d’autres autorités ont entamé des opérations de sauvetage dans la région.

Si l’Inde et le Bangladesh ont tous deux été touchés par les inondations, de nombreux Bangladais en ont imputé la responsabilité à leur grand voisin, affirmant que l’Inde avait ouvert un barrage sur la rivière Tripura, provoquant des inondations soudaines de l’autre côté de la frontière.

Le ministère indien des Affaires extérieures a démenti ces allégations dans un communiqué.

« Nous aimerions souligner que les bassins versants de la rivière Gumti, qui traverse l’Inde et le Bangladesh, ont connu les pluies les plus importantes de cette année au cours des derniers jours », indique le communiqué. « L’inondation au Bangladesh est principalement due aux eaux de ces grands bassins en aval du barrage ».

Les pluies de mousson dans les pays du sous-continent de l’Inde et du Bangladesh commencent généralement en juin, les deux pays partageant 54 rivières qui coulent de l’Himalaya vers le golfe du Bengale.

Une analyse réalisée par l’Institut de la Banque mondiale en 2015 a estimé que quelque 3,5 millions de personnes au Bangladesh étaient exposées au risque d’inondations fluviales annuelles.

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