Alors que la province chinoise du Hubei reste sous contrôle en raison de l’épidémie du coronavirus, les habitants se plaignent que les forces de l’ordre utilisent des tactiques brutales et excessives qui rappellent la période de la Révolution culturelle pour contrôler le peuple. Certains de ces incidents ont été filmés et diffusés sur les médias sociaux chinois, suscitant l’indignation des téléspectateurs.
Pour freiner la propagation du coronavirus, les grands rassemblements sont interdits. Cependant, le simple fait de jouer aux cartes avec sa famille à la maison pour passer le temps peut avoir de graves conséquences.
Une famille de quatre personnes de la ville d’Anlu, dans la province du Hubei, a été humiliée publiquement et a défilé dans les rues le 14 février dernier par la police pour avoir joué au poker chez elle alors que le pays est en proie à l’épidémie de coronavirus. La police leur a également ordonné de lire publiquement une lettre de « repentance » après coup.
Une vidéo mise en ligne montre la famille se tenant devant un bâtiment du gouvernement avec un homme qui tient la lettre de « repentance » et entraîne les trois membres de la famille à la lire mot par mot : « Notre famille de quatre personnes a joué au poker dans notre maison cet après-midi, ce qui est en violation de l’ordre de ne pas se réunir ou jouer au poker pendant cette période d’urgence. Nous avons eu tort ! » Après avoir lu la déclaration, ils ont été contraints de rester là pendant un long moment en guise de punition avant d’être autorisés à rentrer chez eux.
Une autre famille jouait au mahjong, un jeu de société chinois, dans leur maison de la ville de Xiaogan, dans la province de Hubei, lorsque plusieurs membres du personnel de prévention du coronavirus ont fait irruption dans la maison et ont jeté les tuiles de mahjong par terre. Le fils de la famille s’est mis en colère, et il a jeté certaines des tuiles de mahjong sur les intrus. En conséquence, d’autres membres du personnel de prévention se sont précipités à l’intérieur, l’ont retenu et l’ont giflé à plusieurs reprises. À la fin, la table de mahjong a été brisée. L’incident a amené le fils à se poser la question suivante : une famille peut-elle prendre ses repas ensemble ?
De nombreux autres cas ont été signalés où des personnes ont été battues ou ont défilé dans les rues enchaînés parce qu’elles ne portaient pas de masque.
Dans l’une de ces vidéos, la police a maîtrisé un homme qui ne portait pas de masque en marchant dans la rue, et a dit au chargé de la désinfection : « Venez le désinfecter ! »
La personne a ensuite pulvérisé du désinfectant sur le corps de l’homme et sur le sol à proximité.
Dans la ville de Xi’an, le personnel de prévention du coronavirus a battu à mort un chien de compagnie sous prétexte que les chiens ne doivent pas sortir pendant l’épidémie.
Face à ces actes de violence déraisonnables et atroces commis par des fonctionnaires, les gens ont exprimé leur colère en ligne, affirmant que cette situation leur rappelle les campagnes politiques du passé.
Un internaute a demandé : « Vous avez défilé dans les rues ? Un tel traumatisme psychologique peut être fatal. Comment ces personnes vont-elles vivre ? C’est comme la répression des propriétaires dans le passé ! Ma mère m’a raconté que la famille de ma grand-mère défilait dans les rues en portant de grands chapeaux. C’est vraiment diabolique ! »
Lorsque les communistes ont pris le contrôle de la Chine en 1949, ils ont lancé plusieurs campagnes politiques à partir des années 1950 et tout au long des années 1970. Les personnes cataloguées comme « mauvais éléments » ou « contre-révolutionnaires » ont été dénoncées, forcées de porter de grands chapeaux et de défiler dans les rues pour se faire humilier. Beaucoup se sont suicidés parce qu’ils ne pouvaient pas supporter ces mauvais traitements.
« Commettre des actes de violence au nom de la lutte contre l’épidémie, gifler les gens au visage, n’est-ce pas revenir à la Révolution culturelle lorsque les gardes rouges agissaient violemment ? » a demandé un autre internaute sur les médias sociaux.
« L’histoire a montré que l’absence de l’État de droit est bien plus terrible que l’épidémie que nous connaissons aujourd’hui », a déclaré un autre.
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