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Les Jeunes communistes de nouveau accusés de viol et d’agression sexuelle sur des militantes du mouvement

février 26, 2019 18:54, Last Updated: juillet 11, 2019 1:00
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Proche du Parti communiste français (PC), le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) se retrouve à nouveau dans la tourmente et doit faire face à plusieurs accusations de viols et d’agressions sexuelles de la part de ses membres.

Selon les informations de L’Obs, de nouvelles militantes issues des rangs du Mouvement des jeunes communistes de France (aussi appelé Jeunes communistes) accusent les cadres du mouvement  d’avoir couvert les viols et les agressions sexuelles dont elles affirment avoir été victimes au sein de l’institution.

De nouveaux témoignages qui font écho à ceux déjà relayés par les journalistes du Monde début 2018.

Le 27 janvier, une délégué a pris la parole devant 300 de ses camarades réunis au siège du Parti communiste français, place du Colonel Fabien, à Paris, dans le cadre du 42e congrès du MJCF.

Organisé pour voter de nouveaux statuts, élire le conseil national et la direction du mouvement, le congrès prend une tournure imprévue lorsqu’une jeune femme monte à la tribune et se saisit d’un micro.

« L’immense majorité du mouvement se prononce radicalement contre les violences sexistes et sexuelles. Il est plus que temps de le mettre en pratique, et c’est pourquoi, aujourd’hui, nous refusons de nous taire », déclare-t-elle.

Elle donne ensuite le nom de deux coordinateurs nationaux, accusés de « protéger les agresseurs depuis plusieurs années en mettant systématiquement le blâme sur les victimes pour qu’elles quittent l’organisation ».

Une déclaration très mal accueillie par certains militants réunis pour le congrès : « On a purgé des camarades pour moins que ça, tu devrais fermer ta gueule », hurlent plusieurs adhérents.

Proche du Parti communiste français, le mouvement des Jeunes communistes entretient un dialogue permanent avec lui. Crédit : JACQUES DEMARTHON/AFP/Getty Images.

En pleine confusion, 150 délégués s’isolent pour élire un conseil national et sa coordination. Des structures qui seront d’ailleurs considérées « illégitimes » par une partie des militants des Jeunes communistes.

Selon Camille Lainé, secrétaire générale du mouvement, il existe 11 dossiers dont 6 concernent des affaires de viols et 5 des agressions. Elle affirme que 9 adhérents ont d’ores et déjà été écartés et que 3 plaintes ont été déposées.

Interrogée par L’Obs sur les protections que les deux coordinateurs désignés pendant le dernier congrès auraient fournies aux agresseurs présumés, Camille Lainé botte en touche :

« Je n’ai jamais couvert d’agresseurs et je n’ai pas d’éléments pour dire que d’autres coordinateurs l’ont fait. »

Les Jeunes communistes se sont prononcés pour la mise en place d’une commission nationale qui devra être composée de deux tiers de femmes. Elle devra également être présidée par un membre de la gent féminine.

Destinée à « être saisie des violences sexistes et sexuelles », cette commission « examinera l’ensemble des éléments à sa disposition », conclut la secrétaire générale du mouvement.

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