Des orques en chasse, des poissons en colère, un lézard se prélassant sur la tête d’un iguane, et bien plus encore. Voici les incroyables images gagnantes du World Nature Photography Awards 2024 (WNPA).
« Nos lauréats ne manquent jamais de nous couper le souffle avec leurs images époustouflantes », s’est exclamé Adrian Dinsdale, cofondateur du WNPA, dans un communiqué. « C’est toujours une grande joie de voir l’incroyable calibre des candidatures au concours. »
Parmi les milliers de photos soumises, Tracey Lund, du Royaume-Uni, a remporté le titre de « Photographe de nature de l’année » pour son image Underwater gannets (Fous de Bassan sous-marins), ainsi qu’un prix de 1000 $.
Pour expliquer sa photo gagnante, elle raconte qu’au moment où elle se trouvait sur un bateau dans les îles Shetland, elle a vu des milliers de fous de Bassan (de grands oiseaux de mer blancs) dans le ciel. Lorsqu’ils ont commencé à plonger dans la mer pour harponner le poisson, Mme Lund a descendu un appareil photo reflex numérique loué dans un boîtier étanche fixé à un système de caméra sur perche et a commencé à prendre des photos.
« C’est un spectacle incroyable à voir, et encore plus à photographier », dit-elle. « J’ai pris 1800 photos ce jour-là, mais je n’en ai gardé que deux que j’ai pu utiliser. »
Nicolas Remy a remporté la médaille d’or dans la catégorie des portraits d’animaux pour sa photo sombre d’une baudroie noire. L’image reflète parfaitement ce que le plongeur australien s’est efforcé de réaliser.
« Je savais que cette baudroie noire vivait dans un récif où je plonge régulièrement et j’avais en tête une image qui mettrait en valeur le caractère de ce prédateur en embuscade », a-t-il dit.
Entretemps, Alex Brackx, de Belgique, a passé la matinée à suivre quatre guépards en chasse. Il a expliqué qu’il savait que quelque chose d’important allait se produire avant de prendre sa photo emblématique. Après avoir croisé des troupeaux de topis, de gazelles et de zèbres, ils ont vu que la chasse était soudain lancée.
Lorsque, cinq heures plus tard, notre guide masaï a chuchoté : « Ils vont s’attaquer aux zèbres », j’étais convaincu qu’ils allaient s’en prendre aux topis ou aux gazelles disséminés dans la vallée », a raconté M. Brackx.
Quelques secondes plus tard, les guépards ont fait irruption dans un petit groupe de zèbres.
« Un guépard a couru vers nous en s’accrochant à un zébron. Pendant ces secondes, j’ai pris cette photo de la mère zèbre qui tentait une dernière fois d’éloigner son zébron du guépard qui l’attaquait. Elle a échoué. Je me souviendrai de ces dernières secondes pour le reste de ma vie. »
L’image, qui a ensuite été intitulée Those last seconds (Ces dernières secondes), a reçu la médaille d’or dans la catégorie Comportement-Mammifères.
Le curieux spectacle d’un lézard se reposant sur la tête d’un iguane a été photographié par John Seager, un scientifique britannique de l’environnement à la retraite, et lui a valu la médaille d’or dans la catégorie Behavior–Amphibians and Reptiles (Comportement – amphibiens et reptiles).
M. Seager a expliqué ce qui l’a poussé à prendre cette photo incroyable : « J’ai pris cette photo lors d’un voyage aux îles Galápagos. (…) Elles regorgent d’iguanes marins et de lézards de lave emblématiques. C’est la seule fois que j’ai vu un lézard se prélasser sur la tête d’un iguane, tous deux profitant manifestement de l’occasion avec des sourires de béatitude ! »
Toujours aux Galápagos, sur l’île de Santiago, l’Américain Bill Klipp a remporté la médaille d’or dans la catégorie Behavior—Invertebrates (Comportement-Invertébrés) pour sa photo techniquement brillante de crabes Sally Lightfoot retournant sur le rivage de roches de lave.
« Je savais que lorsqu’une vague arrivait, les crabes s’accrochaient fermement pour ne pas être emportés par le courant. J’ai donc installé mon trépied et fait la mise au point sur les rochers, en réglant une vitesse d’obturation très lente pour rendre floue l’eau en mouvement tout en conservant la netteté des crabes immobiles », a expliqué M. Klipp.
Entretemps, loin de là, à Koggala, au Sri Lanka, des pêcheurs traditionnels sur échasses ont attiré l’attention de Ioannis Pavlos Evangelidis, originaire de Grèce. La photo du coucher de soleil brumeux qu’il a prise, montrant l’immobilité des pêcheurs contrastant avec le mouvement de la marée, a valu à M. Evangelidis le premier prix dans la catégorie People and Nature (Personnes et nature).
Les paysages magiques et mystiques de l’Islande ont été mis à l’honneur dans la catégorie Nature Art (Art de la nature). L’Israélien Miki Spitzer a fait preuve d’une grande maîtrise pour représenter une combinaison de tresses de rivières glaciaires, d’eau bleue glaciale et de sédiments dorés.
Qualifiant l’image de « mirage charmant pour l’œil humain », les juges ont estimé que l’image de M. Spitzer méritait la médaille d’or.
« S’agit-il d’un bel éléphant avec une crinière de lion ? Ou d’une tête de lion avec de magnifiques tresses ? C’est à vous et à votre imagination de décider », a écrit le comité du WNPA.
Chatree Lertsintanakorn, de Thaïlande, s’est aventuré très loin pour découvrir l’étrange et le merveilleux. Dans la catégorie Plants and Fungi (Plantes et champignons), M. Lertsintanakorn a remporté la médaille d’or pour son portrait d’une « sorte d’organisme vivant avec une forme étrange qui ressemble à un hibou », photographié dans une réserve naturelle de montagne dans la province de Tak, dans son pays natal, la Thaïlande.
Le niveau de la photographie sous-marine ne cesse de s’améliorer, comme en témoigne Andy Schmid, de Suisse, avec son image Crowd Control (Gestion des foules).
Pour réaliser cette photo saisissante d’une orque se régalant de harengs, M. Schmid a utilisé ses compétences en plongée libre pour photographier le spectacle depuis le fond.
« J’ai réussi à créer une série de photos que je n’aurais jamais rêvé de prendre », a-t-il dit.
Pour ses efforts et son expertise exceptionnelle, les juges ont décerné à M. Schmid une médaille d’or dans la catégorie subaquatique.
Dans la catégorie Landscapes and environment (Paysages et environnements) de la planète Terre, la beauté de la topographie de l’Islande a été mise en valeur. Ivan Pedretti, avec sa photo d’une plage de sable noir contrastant avec la montagne enneigée de Vestrahorn, a remporté la médaille d’or.
Le portrait d’un léopard, d’une beauté bouleversante, réalisé par l’Américain Richard Li, figure parmi les magnifiques photos gagnantes dans la catégorie noir et blanc.
« Dans un abri caché au Kenya, j’ai patiemment attendu jusque tard dans la nuit pour photographier le moment gracieux où un léopard s’est approché de l’étang, se retournant élégamment », a expliqué M. Li, lauréat de la médaille d’or.
Baptisée à juste titre Living on the Edge (Vivre à la limite), la photo d’Amit Eshel qui montre deux bouquetins de Nubie se battant au bord d’une falaise dans le désert de Zin, en Israël, a remporté la médaille d’or dans la catégorie Animals in Their Habitat (Animaux dans leur habitat). M. Eshel rêvait de prendre cette photo depuis plusieurs années, depuis qu’il avait commencé à suivre le troupeau dans son environnement naturel spectaculaire.
« J’ai toujours voulu capturer deux mâles adultes en train de se battre à cet endroit précis, mais je n’ai jamais eu l’occasion de le faire jusqu’à ce matin spécial où j’ai repéré ces mâles adultes juste après le lever du soleil sur la falaise au-dessus de moi, alors qu’ils commençaient tout juste à se battre », a-t-il dit.
Souhaitant inclure la vallée et les montagnes de la vallée de Zin dans l’image, le photographe israélien savait qu’il devrait faire une randonnée et se positionner au-dessus d’elles.
Il raconte : « Je me suis dirigé vers la falaise en faisant un détour prudent, en essayant de ne pas les effrayer, et je me suis lentement positionné de plus en plus près d’eux afin d’obtenir la composition et l’angle de la lumière du soleil que j’avais imaginés dans ma tête. »
Au cours de leurs combats vigoureux, les mâles se dressent sur leurs pattes arrière pour se frapper l’un l’autre. Le choc de leurs cornes produit un bruit si fort qu’il peut être entendu loin à la ronde. Malgré la violence de ces combats, le crâne n’est pas endommagé, mais les cornes sont parfois cassées.
Toujours en Israël, Roy Wiesner a observé avec fascination un couple d’oiseaux qui s’efforçait de construire son nid sur un mobile de dragon à moitié cassé, suspendu sous le porche d’une maison familiale, « constamment déplacé dans toutes les directions par le vent ».
« J’ai observé pendant des heures le mâle et la femelle voler à tour de rôle pour ajouter une brindille, une plume, un cheveu et même des étiquettes de vêtements qu’ils ont ramassés à proximité pour construire ce nid de forme parfaite qui peut contenir plusieurs œufs », a-t-il dit.
Le mâle et la femelle ont volé dans les deux sens pendant des jours, sans se soucier des humains assis à proximité, jusqu’à ce que la femelle soit finalement satisfaite et que M. Wiesner la prenne en photo en train de poser à l’entrée de sa nouvelle demeure.
« Même le dragon n’a pu s’empêcher de sourire », a-t-il plaisanté après avoir remporté la médaille d’or dans la catégorie Urban Wildlife (Faune et flore urbaines).
La lauréate de la catégorie photojournalisme de nature est Celia Kujala, des États-Unis, qui s’est rendue aux îles Coronado, en Basse-Californie (Mexique), pour réaliser son cliché gagnant. Mettant en scène un petit lion de mer, The Dangerous Toy (Le jouet dangereux) met en évidence l’impact des déchets environnementaux.
« Le jeu est très important dans le développement des bébés lions de mer de Californie », a souligné Mme Kujala, « et tout ce qui se trouve dans leur environnement peut être un jouet. Il n’est pas rare de les voir jouer avec des rochers, des algues et des étoiles de mer. Malheureusement, il est de plus en plus fréquent de les voir jouer avec un autre type de jouet : un jouet dangereux. »
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