L’association des maires de France (AMF) a décidé d’appeler les élus et la population à se mobiliser à l’occasion d’un rassemblement pour la paix sur le parvis des mairies ce lundi 3 juillet à midi.
Après cinq nuits de violences et d’émeutes qui ont notamment visé les lieux symboliques que sont les mairies, les écoles, les bibliothèques et les polices municipales et suite à l’attaque, ce dimanche, à la voiture-bélier contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), l’association des maires de France (AMF) a décidé d’agir.
« 147 mairies ou bâtiments municipaux ont été attaqués ces dernières heures, c’est une première dans l’histoire de la France », a déclaré David Lisnard, maire de Cannes et président de l’AMF sur TF1. « Il faut bien mesurer que le point commun de ces pillards, agresseurs et voleurs (…) est qu’ils ont le mépris de la République et la haine de la France ».
On recense ainsi des dégradations allant jusqu’à des destructions partielles ou totales des mairies de Coulaines, Bagnols-sur-Cèze, Garges-lès-Gonesse, Mons-en-Barœul, Halluin ou encore Rouen.
«On ne baisse pas les bras, on ne veut pas de consolation, on ne veut pas de commisération, on veut de l’action», a-t-il assuré au micro de TF1. La priorité est que l’ordre revienne car, explique-t-il, l’ordre « précède tout le reste».
L’AMF souhaite par ailleurs agir pour empêcher de futurs événements de ce genre car, s’inquiète son président, «nous savons qu’ils vont se reproduire et ils seront de plus en plus violents, il est temps que notre pays retrouve le bon sens».
Retrouvez la lettre du @PresidentAmf adressée aux maires de France ⤵️ pic.twitter.com/C8L2dfuYs9
— AMF | maires de France (@l_amf) July 2, 2023
Dans un courrier adressé à tous les maires de France, le président de l’AMF a souligné le refus des maires «que notre pays continue de sombrer dans le chaos. Nous refusons de regarder passivement les mairies brûler, les magasins pillés, des domiciles de maires attaqués, tous les Français victimes d’actes injustifiables de dégradations et de violences. Malheureusement, cette situation ne nous surprend pas et les maires de France alertent depuis des années sur la dégradation de notre société. Il faudra en tirer le moment venu toutes les conclusions en termes de politiques publiques nationales.»
Dans sa lettre, le maire de Nice a précisé que « ces actes de violences d’une minorité sont inacceptables et pénalisent en premier lieu l’ensemble des habitants. Par la dégradation des bâtiments publics, ils empêchent les services publics de fonctionner au service de la population. Par les destructions d’écoles et de bibliothèques, ils sabordent les outils d’accès à la connaissance, à l’éducation et à la culture, donc à l’égalité des chances. Par l’effet délétère des images et des réseaux, ils renforcent la stigmatisation des quartiers et autres habitants. Par les violences contre les élus, ils attaquent le cœur de notre démocratie. Cette dérive des comportements n’a aucune issue et ne fera qu’aggraver les difficultés que leurs auteurs prétendent dénoncer.»
Lors du rassemblement des citoyens sur le parvis de leur mairie demain à midi, les maires feront sonner les sirènes de leur ville.
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