Les mesures de justice fiscale de Michel Barnier séduisent la gauche modérée, LFI évoque des « miettes »

Par Epoch Times avec AFP
4 octobre 2024 11:19 Mis à jour: 4 octobre 2024 11:19

Les mesures de justice fiscale défendues par Michel Barnier semblent séduire certains responsables de la gauche modérée, quand La France insoumise (LFI) estime qu’il s’agit de « miettes », et veut aller plus loin.

« C’est un pied posé dans la porte qui était fermée à triple tour par Emmanuel Macron », a reconnu l’eurodéputé Raphaël Glucksmann sur France 5. « S’il y a une mesure qui va dans le sens de ce que l’on prône, (…) on ne va pas dire ‘‘haro sur lui’’! », a poursuivi jeudi soir M. Glucksmann, qui considère cependant qu’il « faut aller plus loin », et rendre cette potentielle « contribution exceptionnelle » « pérenne » et « plus large ».

Même son de cloche chez la présidente PS de la région Occitanie Carole Delga, qui a rappelé que les socialistes défendent la taxation des superprofits des grandes entreprises et des plus riches depuis deux ans. « Le principe répond à ce que nous demandions, c’est-à-dire d’avoir un impôt plus juste, plus proportionné », a-t-elle salué sur franceinfo, précisant qu’elle allait « étudier les modalités » de la proposition de Michel Barnier.

Cela représente « des miettes »

De son coté, l’insoumise Mathilde Panot a assuré vendredi sur BFMTV que les impôts défendus par le Premier ministre représentent des « miettes ». « Cela fait sept ans que nous proposons des amendements pour taxer les superprofits. Là ils nous disent ‘‘nous allons demander des miettes aux plus riches qui se sont engraissés comme jamais sous le quinquennat d’Emmanuel Macron’’ », a regretté la cheffe de file des insoumis à l’Assemblée nationale.

« Ce qui m’inquiète, c’est l’austérité qui va être faite. Les cadeaux fiscaux vont être payés par les retraités, les malades, les neuf millions de pauvres », a poursuivi la députée insoumise.

Une position proche de celle du Premier secrétaire du PS Olivier Faure qui a évoqué jeudi sur France 2 « un emballage » qui consiste à dire que « les gros vont payer », alors qu’en réalité ce seraient « essentiellement les modestes et les classes moyennes qui vont prendre cher », mentionnant les retraites, l’assurance chômage, ou encore le remboursement des soins de santé.

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a précisé jeudi soir sur France 2 les modalités de son projet, réfutant un « choc fiscal ». Il a défendu « un effort des plus grandes entreprises » qui génèrent plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, soit 300 entreprises. Il a également annoncé que les hausses d’impôts viseront les ménages qui gagnent plus de 500.000 euros par an, pour récupérer 2 milliards d’euros.

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