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La France prend en charge 30 migrants du Gregoretti

juillet 31, 2019 16:21, Last Updated: août 1, 2019 8:54
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La France, l’Allemagne, le Portugal, le Luxembourg, l’Irlande et l’Église italienne ont accepté de prendre en charge les 131 migrants sauvés en mer. La France en accueillera 30 à condition qu’ils soient « des réfugiés et non des migrants économiques ».

Les dizaines de migrants bloqués depuis une semaine sur le Gregoretti, un navire des garde-côtes italiens, ont débarqué mercredi grâce à un accord pour les répartir entre cinq pays européens et l’Église italienne, ont annoncé Rome et Bruxelles.

Matteo Salvini, ministre italien de l’Intérieur, avait annoncé à la mi-journée son autorisation.

Ces migrants et les mineurs précédemment débarqués doivent ensuite être répartis entre l’Allemagne, le Portugal, la France, le Luxembourg, l’Irlande et l’Église d’Italie, ont annoncé M. Salvini et un porte-parole de la Commission européenne.

L’Église d’Italie se prépare pour sa part à recevoir 50 personnes dans son centre de premier accueil de Rocca di Papa, au sud de Rome.

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner « a donné son accord » pour que « trente personnes, des réfugiés et non des migrants économiques » soient accueillies en France dans les prochains jours, a indiqué son ministère.

Selon Le Parisien, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) se rendra en Italie dans « quelques jours ».

La France, précise le ministère, est « le pays qui accueille le plus sur cette méthode » à savoir après des débarquements de migrants sur les côtes européennes. En 2018, plus de 46 700 personnes (mineurs inclus) ont été placées sous la protection de l’Ofpra aux titres du statut de réfugié et de la protection subsidiaire, en hausse de 9 % par rapport à 2017.

Le 25 juillet, le jour où plus de 110 autres avaient disparu dans un naufrage au large de la Libye, le Gregoretti avait pris à bord un total de 140 migrants, partis de Libye quelques jours plus tôt à bord de deux embarcations distinctes, repérés par des pêcheurs et secourus par des vedettes des garde-côtes italiens.

Ces derniers ont assuré que l’opération avait eu lieu en concertation avec le ministère de l’Intérieur, mais M. Salvini a alors déclaré qu’il ne laisserait débarquer les migrants qu’avec un plan pour les répartir au sein de l’Union européenne.

Cette démarche semblait destinée à tester la résolution du président français, Emmanuel Macron, qui avait annoncé le 22 juillet un accord entre 14 pays européens pour mettre en œuvre un « mécanisme de solidarité », mis en doute par M. Salvini qui partait du principe que les migrants devaient d’abord débarquer en Italie.

La fermeté par M. Salvini envers les migrants secourus par les ONG ou même par des policiers ou garde-côtes italiens n’empêche pas les arrivées en Italie. Selon son ministère, plus de 3 700 migrants sont arrivés cette année sur les côtes italiennes, dont 950 en juillet.

Comme avant le lancement des premières opérations de secours fin 2013, la plupart arrivent directement sur les côtes, souvent après plusieurs jours en mer à bord de voiliers depuis la Turquie, de barques ou de canots pneumatiques depuis la Libye ou la Tunisie.

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