Fin 2019, avant la crise du Covid, le taux de chômage des Noirs était à 5.4 %, un taux qu’on n’avait pas vu depuis les années 1970. Sous Obama, il n’est jamais descendu en dessous de 7.5 %. Durant les trois premières années de la présidence de Trump, le revenu médian de la minorité noire a augmenté de 19 %, à 806 dollars/semaine. Sous Obama, le revenu médian des Noirs n’a augmenté que de 11 % durant les deux mandats !
Lors de son intervention à la Convention républicaine, le sénateur noir Tim Scott (Caroline du Sud) a rappelé que l’Amérique était la terre des libertés et des réussites. L’histoire de sa famille résume parfaitement ce qu’est l’Amérique : ses ancêtres ramassaient le coton dans les champs alors que lui, après de brillantes études, est devenu membre du Congrès, d’abord à la Chambre des représentants, ensuite au Sénat.
« Les études et le travail m’ont permis de réussir », a tenu à rappeler Tim Scott tout en insistant sur la nécessité d’ouvrir les écoles et sur la liberté de choisir son école (« school choice »), qui permet surtout aux familles défavorisées d’inscrire leurs enfants dans une meilleure école. Le « school choice » et les « charter schools » (des écoles libres d’embaucher et de licencier les enseignants ainsi que d’appliquer le programme pédagogique de leur choix) font bien partie du programme électoral du président Trump. 68 % des Noirs et 82 % des Hispaniques sont pour le « school choice » selon la Federation for Children Poll. Le gouverneur de la Floride, Ron de Santis, a gagné les élections en 2018 avec une avance de seulement 40000 voix. Ce qui a fait basculer le vote, c’est le vote des mères afro-américaines. Ron de Santis a été un promoteur et un défenseur infatigable du « school choice ».
Dommage que les « experts » et les « correspondants » français aux États-Unis n’aient pas prêté attention à ce discours. A l’affût de toutes les manifestation contre les « violences policières » ou la « violence raciste », dans lesquelles ils voient des intentions « pacifistes » même lorsqu’elles dégénèrent gravement, ils passent leur temps à décrire une Amérique dans laquelle les Noirs seraient les victimes d’une société raciste dominée forcément par les Blancs. Ils en arrivent même à oublier qu’Obama, l’ancien président, était bien… Noir.
Les chiffres et les statistiques sur les Noirs aux États-Unis disent tout autre chose sur la situation des Noirs. Quelques sondages (Poll Watch) très récents montrent qu’ils seraient deux fois plus nombreux qu’en 2016 à vouloir voter pour Trump, surtout dans les Etats clés. Ce n’est pas étonnant. D’abord, les principales victimes des terribles violences qui ont eu lieu à Seattle, Portland ou Chicago, sont les petits commerces, la plupart tenus par des Hispaniques ou des Noirs. De même, les victimes de fusillades dans des villes comme New York ou Chicago où les manifestants gauchistes et BLM (Black Lives Matter) demandent la baisse des budgets accordés à la police (« Defund the Police »), sont principalement des gens de couleur. Ce sont souvent les familles pauvres qui en pâtissent le plus et qui demandent le renforcement de la sécurité dans ces quartiers.
Fin 2019, avant la crise du Covid, le taux de chômage des Noirs était à 5.4 %, un taux qu’on n’avait pas vu depuis les années 1970. Sous Obama, il n’est jamais descendu en dessous de 7.5 %. Durant les trois premières années de la présidence de Trump, le revenu médian de la minorité noire a augmenté de 19 %. Sous Obama, le revenu médian des Noirs n’a augmenté que de 11 % durant les deux mandats ! Par ailleurs, à la fin de la présidence d’Obama, en 2016, plus de 65 % des Américains considéraient que leur pays était plus divisé qu’avant et 60 % que les relations interraciales s’étaient dégradées depuis l’élection d’Obama !
Une récente étude de l’American Enterprise Institute souligne la progression sociale des hommes noirs aux Etats-Unis : 41% d’entre eux étaient considérés comme pauvres en 1960, ils ne sont plus que 18% aujourd’hui ; 38% faisait partie de la classe moyenne, ils sont 57% maintenant.. En avril 2019, Lori Lightfoot, une femme noire, a été élue maire d’une très grande ville : Chicago. Elles sont une dizaine à diriger les plus grandes villes du pays (San Franciso, Atlanta, Nouvelle Orléans, Washington…) alors qu’il n’y avait qu’une seule maire noire en 2015. En 1965, il n’y avait que 5 représentants noirs au Congrès, en 2019 ils étaient 52.
Une étude comparative universitaire allemande sur le taux de chômage des immigrés apporte encore beaucoup d’eau à ce moulin. Sur treize pays développés, c’est aux États-Unis que le taux de chômage moyen des immigrés (natifs ou non) est le moins élevé (environ 5 % pour les deux catégories) contre 10 % et 16 % en France par exemple.
Donc, contrairement à cette image colportée par la plupart des médias, l’Amérique n’est pas vraiment le pays raciste qui fait peur à tout le monde. Au contraire, la réussite y est plus qu’un rêve, c’est une réalité. On ne voit d’ailleurs pas beaucoup de Noirs fuir les États-Unis pour se réfugier ailleurs.
Article de Nicolas Lecaussin avec l’aimable autorisation de l’IREF
Directeur de l’IREF, Nicolas Lecaussin est diplômé de Sciences-po Paris, ancien président de l’iFRAP (Institut Français de Recherche sur les Administrations Publiques), fondateur de l’association Entrepreneur Junior et auteur de plusieurs ouvrages sur le capitalisme, l’Etat et les politiques publiques.
Auteur de plusieurs ouvrages dont : Cet Etat qui tue la France (Plon, 2005), L’absolutisme efficace (Plon, 2008), Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! (First Editions, 2009), A quoi servent les riches, coauteur (Lattès, 2012), L’obsession antilibérale française, Anti-Piketty, coauteur (libréchange, 2015).
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