« Un homme discret », de « proximité » et d’une « grande bonté » : de nombreux fidèles se sont rassemblés à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée) vendredi à l’occasion des obsèques du père Olivier Maire, en présence du garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Nous sommes réunis pour communier avec la famille montfortaine dans la douleur mais aussi dans l’espérance », a témoigné le père Étienne Richer auprès de l’AFP, en marge de la cérémonie. L’enseignant à l’Institut catholique de Toulouse, 60 ans, qui connaissait le père Olivier Maire depuis 20 ans, se souvient d’un homme « travailleur, discret, érudit et apprécié pour ça ».
Le père Olivier Maire, 60 ans, a été tué dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Laurent-sur-Sèvre, un village de 3.600 habitants. L’auteur présumé, Emmanuel Abayisenga, un Rwandais de 40 ans, s’est dénoncé lui-même lundi matin.
Le cortège funéraire a traversé dans l’émotion et le recueillement la rue Jean-Paul II avant de rejoindre l’entrée de la basilique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort où officiait le père Olivier Maire et où la cérémonie a été célébrée. Le ministre de la Justice a pris place au premier rang. Le sénateur de la Vendée, Bruno Retailleau (LR), était également présent.
« C’était un homme de proximité, il m’appelait toujours par mon prénom », se souvient Véronique Caillon-Penot, responsable du centre montfortain de Pont-Château (Loire-Atlantique), la communauté à laquelle appartenait Olivier Maire et dont il était supérieur provincial.
Parmi les fidèles réunis devant la basilique se trouvaient de nombreux représentants de la communauté des Montfortains. C’est « une reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour nous », souligne la sexagénaire, interrogée par l’AFP.
La cérémonie, débutée à 14h30, a été célébrée par Mgr Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims et président de la Conférence des évêques de France, qui a déploré un « gâchis humain » avant le début de la cérémonie.
Les obsèques ont duré deux heures à l’issue desquelles les membres de la communauté des Montfortains sont sortis les premiers de la basilique pour accompagner la procession funéraire, aux côtés des proches et d’ecclésiastiques.
L’auteur présumé du meurtre du père Olivier Maire est aussi le présumé incendiaire en juillet 2020 de la cathédrale de Nantes, où il était bénévole au sein de la paroisse. Il était hébergé au sein de la communauté des Montfortains dans le cadre de son contrôle judiciaire.
Placé en garde à vue lundi matin, il a ensuite été hospitalisé en psychiatrie.
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