Mini -robes à sequins des « sixties », brocarts du vestiaire masculin baroque au féminin, coulées dorées sculptant le corps: Yves Saint Laurent a habillé les femmes d’or pour leur donner du pouvoir.
A travers une quarantaine de robes et une sélection d’accessoires, l’exposition « Gold » au musée Yves Saint Laurent à Paris, qui ouvre jeudi jusqu’au 14 mai, explore la symbolique de l’or dans l’œuvre et la vie du couturier.
« L’exposition s’est construite comme une évidence. C’est l’occasion de dresser un portrait +gold+ du couturier et d’avoir une interprétation narrative et symbolique sur sa vie, sa personnalité et les années qu’il a traversées », a déclaré à l’AFP Elsa Janssen, nouvelle directrice du musée Yves Saint Laurent.
Des boutons -bijoux ornent des vestes sobres
L’obsession dorée se manifeste d’abord par les boutons -bijoux qui ornent des vestes sobres: le couturier, qui n’aimait pas les bijoux portés dans la journée, a trouvé cette astuce pour structurer le vêtement et lui donner de l’éclat.
Dans les années 60, les sequins et les broderies dorées se posent sur des robes qui « dévoilent de plus en plus les jambes et marquent de moins en moins la taille et la poitrine », souligne Judith Lamas, chargée des collections textile et accessoires du musée.
« Un nouveau souffle à la femme, plus libre dans ses mouvements »
« Elles apportent un nouveau souffle à la femme qui ne se sent plus étriquée, et plus libre dans ses mouvements », ajoute-t-elle.
Une des robes exposées a par exemple été portée par la danseuse et meneuse de revue Zizi Jeanmaire, illustrant l’amour de Saint Laurent pour le spectacle vivant.
Des personnages de toréador, de prince ou de roi
Le vestiaire baroque doré évoque les personnages de toréador, de prince ou de roi: ces pièces semblent excentriques et théâtrales figées dans une salle du musée, mais donnent une allure affirmée aux mannequins quand on regarde des images de défilés.
Yves Saint Laurent a « transporté ce vestiaire masculin dédié à la monarchie dans le vestiaire des femmes pour les rendre puissantes », souligne Elsa Janssen.
Consacrée aux années Palace
L’élément central de l’exposition est la robe -bijou, « sarcophage » et « reliquaire » tout en paillettes et pierreries qui rend hommage à Cléopâtre, dernière reine d’Egypte.
Tout brille, pétille et l’or coule à même le corps, c’est l’effet des longues robes de soirée drapées: une grande partie de l’exposition est ainsi consacrée aux années Palace, salle de spectacle et mythique boîte de nuit parisienne dans les années 70-90.
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