Cette dernière, dont le gouvernement a été renversé en mai 2014 par les militaires, n’a pas été vue depuis le 25 août, date à laquelle elle devait se présenter devant la Cour suprême pour entendre le verdict dans son procès pour « négligence » dans un programme de subventions accordées aux riziculteurs.
« Tous les passeports thaïlandais de Yingluck ont été révoqués », a déclaré à la presse Don Pramudwinai, le ministre des Affaires étrangères.
« Nous ne savons pas où elle se trouve. Certains rapports disent qu’elle est au Royaume-Uni, mais sans précision de la ville », a-t-il ajouté.
Depuis sa disparition fin août, l’ex-Première ministre n’a fait aucune déclaration. La junte militaire dément avoir passé un accord avec elle pour organiser sa fuite, qui laisse le champ libre aux militaires pour réorganiser la scène politique.
Les militaires, arrivés au pouvoir par un coup d’État contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, veulent empêcher durablement le retour aux manettes de l’opposition, incarnée par l’ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra et sa sœur Yingluck.
Mardi, le chef de la junte Prayut Chan-O-Cha a redit ne pas savoir où Yingluck Shinawatra se trouvait. Il a par ailleurs affirmé que la « situation actuelle n’était pas totalement sous contrôle » et qu’il n’était donc pas possible de permettre la reprise des activités politiques.
Depuis le coup d’État, toutes les manifestations politiques restent interdites dans le pays.
Les Shinawatra ont remporté toutes les élections nationales depuis 2001, mais les élites traditionnelles, militaires et juges, les voyant comme une menace à la royauté, ont démis par des coups d’État tous leurs gouvernements.
Thaksin Shinawatra a également fui la Thaïlande en août 2008 juste avant d’être condamné à deux ans de prison dans une affaire de terrain acheté illégalement par son épouse. Ses passeports thaïlandais avaient également été révoqués mais il possède également des passeports du Nicaragua et du Monténégro.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.