Ainsi que l’a annoncé un porte-parole d’Enedis ce lundi 5 décembre sur BFMTV, les personnes placées sous respirateur artificiel à domicile ne seront pas épargnées par les coupures d’électricité. Elles sont invitées à se faire connaître auprès des ARS (agences régionales de santé) de leur région afin de bénéficier d’une éventuelle aide lorsqu’elles seront confrontées à cette situation.
En cas de pénurie d’électricité, les patients à haut risque vital (PHRV) hospitalisées à leur domicile ne seront pas épargnés par d’éventuelles mesures de délestage cet hiver. Selon le porte-parole d’Enedis, ces personnes sont « non prioritaires », toutefois, des solutions peuvent être mises en place dès à présent.
Une « attention particulière » prévue pour ces patients
Il n’est pas exclu que des coupures d’électricité surviennent cet hiver, étant donné que la production du parc nucléaire est excessivement basse. Ce qui pourrait entraîner de lourdes perturbations dans la vie quotidienne des gens, et qui plus est chez ceux qui sont hospitalisés à domicile, à savoir les patients identifiés comme étant « à haut risque vital ».
Sur BFMTV, le porte-parole d’Enedis Laurent Méric a souligné que le gestionnaire de réseaux d’électricité était en lien permanent avec les ARS et les préfectures, qui signalent et identifient les personnes disposant d’un respirateur ou d’un équipement important à leur domicile. Indiquant que ces personnes-là « sont éventuellement délestable », autrement dit « non prioritaires », Laurent Méric a ajouté que « pour autant », il y aura « une attention particulière à leur égard ». « On les prévient, ils ont un numéro de téléphone dédié qu’ils peuvent appeler pour avoir toutes les informations nécessaires », a-t-il assuré.
Les personnes sous respirateur artificiel à domicile « sont non-prioritaires » et « délestables »
Le porte-parole d’Enedis assure que ces personnes seront prévenues et éventuellement déplacées vers un endroit qui n’est « pas délesté » ⤵ pic.twitter.com/ROAdhQoPKR
— BFMTV (@BFMTV) December 5, 2022
En cas d’absence de réponse « alors un agent d’Enedis se déplacera »
« À J – 2, on va les appeler, on va leur envoyer un SMS, un mail, on va les appeler pour voir s’ils ont pris des précautions », a-t-il encore stipulé. Et pour ceux qui ne peuvent pas prendre les précautions nécessaires, alors « on va envoyer quelqu’un », a affirmé le porte-parole du gestionnaire de réseaux d’électricité. « Éventuellement, on va les envoyer dans un endroit qui ne sera pas délesté, de façon à ce que la garantie leur soit apportée. […] S’ils n’ont pas répondu aux SMS, s’ils n’ont pas répondu aux coups de fils, s’ils n’ont pas répondu aux mails, alors un agent d’Enedis se déplacera sur place », a-t-il expliqué, ce point étant garanti « pour chaque personne qui est PHRV (patient à haut risque vital), identifié par l’ARS qui nous a donné les coordonnées de ces personnes-là ».
Des propos qui ont été confirmés par Matignon. Les gestionnaires de réseaux d’électricité (Enedis et les ELD) devront effectivement prévenir chacun des patients hospitalisés ou soignés à domicile dans les zones impactées par des coupures de courant de deux heures.
Si besoin, ces patients seront transférés vers un établissement de santé
L’alerte sera donnée trois jours avant la coupure d’électricité, a-t-on précisé, mais un second avertissement pourra être envoyé deux jours avant, voire même la veille. Les ARS et les gestionnaires de réseaux d’électricité, qui seront en lien, seront chargés de vérifier que les patients concernés disposent d’une alimentation électrique autonome et suffisante pour toute la durée de la coupure. Dans l’hypothèse où ce ne serait pas le cas, ces patients seront transférés vers un établissement de santé durant le temps de cette coupure.
Selon un recensement effectué sur l’ensemble du territoire et datant de mi-novembre, 4000 PHRV pourront éventuellement être impactés par ces coupures. Ceux qui le souhaitent peuvent eux-mêmes se signaler auprès de leur ARS afin de vérifier que leur cas a bien été pris en compte.
Les coupures d’électricité seront programmées et ciblées, à raison de deux heures consécutives maximum, dans certaines zones définies des différents départements, le but étant d’éviter le « black-out ».
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