Les pays autorisant l’Ukraine à utiliser leurs aérodromes « pourront être considérés » comme entrant en conflit prévient la Russie

Par Jack Phillips
7 mars 2022 20:29 Mis à jour: 7 mars 2022 20:31

Le ministère russe de la défense a mis en garde dimanche tout pays offrant l’utilisation de ses aérodromes à l’armée ukrainienne pour mener des attaques contre les Russes. Ils pourraient être considérés comme étant entrés dans le conflit.

« L’utilisation des réseaux d’aérodromes de ces pays pour accueillir des avions militaires ukrainiens et leur usage ultérieur contre les forces armées russes peuvent par conséquent être considérés comme un engagement de ces États dans un conflit armé », a déclaré le porte‑parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, à l’agence de presse Interfax, dimanche soir, heure locale.

Igor Konashenkov a déclaré que les responsables russes étaient au courant de l’existence « d’avions de combat ukrainiens qui se sont rendus en Roumanie et dans d’autres pays voisins », sans donner plus de détails.

Depuis le début du conflit le 24 février, les États‑Unis, leurs alliés de l’OTAN et d’autres pays européens ont approvisionné l’Ukraine en missiles, missiles antichars, munitions, armes et autres fournitures. Certains rapports affirment également que les pays européens et de l’OTAN travaillent à l’envoi d’avions de chasse en Ukraine.

Un article du Financial Times, quant à lui, citait un responsable anonyme de la Maison Blanche selon lequel les États‑Unis collaborent avec des responsables polonais pour envoyer des avions militaires à l’armée ukrainienne, mais le gouvernement polonais a contesté ces informations.

Une épaisse fumée s’élève au-delà des véhicules qui bloquent une route à Enerhodar, en Ukraine, le 3 mars 2022. (AP/Screenshot via Epoch Times)

« FAKE NEWS ! Malheureusement, vous diffusez de fausses informations au moyen d’une citation du 27/02/22. La Pologne n’enverra pas ses avions de chasse en #Ukraine et n’autorisera pas l’utilisation de ses aéroports. Nous apportons une aide significative dans de nombreux autres domaines », a écrit le bureau du Premier ministre polonais dimanche matin dans un message Twitter adressé au média pro‑Kyiv NEXTA, qui a répété que la Pologne et les États‑Unis tentaient d’envoyer des avions de combat à Kiev.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a demandé à plusieurs reprises aux États‑Unis et à l’OTAN de fournir des avions militaires ou de faire respecter une zone d’exclusion aérienne. Vendredi, il a de nouveau exhorté les membres du Congrès américain à le faire lors d’un appel Zoom.

Mais le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, et de hauts responsables de la Maison Blanche ont déclaré qu’une zone d’exclusion aérienne n’était pas envisageable au‑dessus de l’Ukraine, qui n’est pas membre de l’OTAN, car cela impliquerait que des avions américains ou de l’OTAN abattent des avions militaires russes ou attaquent des installations en Ukraine et en Russie. À la fin de la semaine dernière, M. Stoltenberg a prévenu que cette initiative entraînerait une forte escalade du conflit avec la Russie, qui possède peut‑être le plus grand arsenal d’armes nucléaires au monde.

Malgré les risques, certains membres du Congrès, dont le représentant sortant Adam Kinzinger (Parti républicain‑Illinois), ont demandé l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne au‑dessus de ce pays d’Europe orientale.

Dimanche matin, le sénateur Marco Rubio (Parti républicain‑Floride) a déclaré à ABC News qu’une zone d’exclusion aérienne au‑dessus de l’Ukraine conduirait à une nouvelle guerre mondiale.

« La zone d’exclusion aérienne, c’est devenu un slogan. Je ne suis pas sûr que beaucoup de gens comprennent pleinement ce que cela signifie », a déclaré M. Rubio à ABC News. « Cela signifie faire voler des AWACS 24 heures sur 24, cela signifie la volonté d’abattre et de combattre les avions russes dans le ciel. Cela signifie, franchement, que vous ne pouvez pas envoyer ces avions là‑haut à moins qu’ils ne soient prêts à abattre les systèmes anti‑aériens que les Russes ont déployés, et pas seulement en Ukraine, mais en Russie et aussi au Belarus », a déclaré M. Rubio.

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