À l’issue d’une rencontre avec les syndicats de police lundi, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un durcissement des peines pour les agresseurs des policiers et des gendarmes.
Quelques jours après l’assassinat du brigadier de police lors d’un contrôle anti-drogue à Avignon, Jean Castex a reçu les représentants des principaux syndicats policiers à Matignon.
Sur Twitter, le Premier ministre a déclaré avoir pris « des engagements concrets devant les représentants de nos policiers », afin de « mieux protéger ceux qui nous protègent », a-t-il précisé.
Effectifs et moyens supplémentaires, budget en hausse constante : la sécurité des Français a été, est et demeure la priorité de ce quinquennat. Pour mieux protéger ceux qui nous protègent, j’ai pris ce soir des engagements concrets devant les représentants de nos policiers. ↴
— Jean Castex (@JeanCASTEX) May 10, 2021
Le chef du gouvernement a ainsi annoncé que « la peine de sûreté sera portée à trente ans pour les personnes condamnées à la perpétuité pour un crime commis contre un policier ou un gendarme, et les réductions de peines seront plus strictement limitées ».
En cas de refus d’obtempérer, comportements « trop souvent responsables de meurtres ou de blessures graves », précise Jean Castex, la sanction sera plus sévère.
De même, le simple rappel à la loi sera maintenant abrogé « au bénéfice d’autres formes de réponse pénale », tels que les travaux d’intérêt général et les amendes forfaitaires.
Le chef du gouvernement a aussi précisé que « le garde des Sceaux prendra une circulaire demandant aux parquets une fermeté stricte lorsque les forces de l’ordre sont prises à partie, en demandant notamment le déferrement systématique et un jugement rapide des auteurs ».
Des syndicats en partie satisfaits
En outre, un observatoire de la réponse pénale sera mis en place dès le 1er juillet 2021. Portant « principalement sur les infractions commises contre les forces de sécurité intérieures », cette mesure répond aux demandes des syndicat de police.
Face à ces mesures, les syndicats ont exprimé une certaine satisfaction tout en demeurant circonspects quant aux conséquences.
Selon Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance, si la création de l’observatoire est « une très bonne chose », il déplore un simple alourdissement des peines encourues, leur préférant l’instauration de peines incompressibles.
Reçu à Matignon, le secrétaire général du syndicat Unité SGP Police FO « attend des conclusions pour le Beauvau de la sécurité » pic.twitter.com/8gxbcOfwo4
— BFMTV (@BFMTV) May 10, 2021
Grégory Joron, secrétaire général Unité SGP Police FO, a notamment salué sur BFMTV la circulaire rappelant aux parquets « la qualification du guet-apens » que subissent régulièrement les forces de l’ordre.
Jugeant « intéressantes » les mesures prises, M. Joron a estimé qu’elles constituent « une marque de respect et d’écoute envers nos collègues », concluant ainsi : « Ce ne sera jamais suffisant mais il y a des pistes, il faut les explorer… On pense avoir été un peu écoutés, et j’espère entendus. »
Aussi, les syndicats ont décidé de maintenir leur action du 19 mai prochain, mais sous forme d’un rassemblement devant l’Assemblée nationale.
Ils devraient aussi reprendre les concertations du « Beauvau de la sécurité » fin mai.
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