Les incendies gigantesques en Australie ont ravagé les forêts et les images de koalas assoiffés font grimper les cagnottes d’aide sur les réseaux sociaux.
« Plein d’amour à nos copains australiens », « en espérant que cette image puisse inspirer encore quelques personnes à passer à l’action » : sur les réseaux sociaux, les images des forêts australiennes en flammes ou de koalas assoiffés font grimper les cagnottes d’aide.
Le 3 janvier, la comédienne australienne Céleste Barber a lancé une cagnotte en ligne sur Facebook pour les pompiers de son pays confrontés à des feux de forêts catastrophiques, dont l’organisation est basée sur le bénévolat. Elle a depuis récolté plus de 30 millions d’euros de dons venus du monde entier, émanant selon Facebook de plus de 1,2 million de personnes.
Des personnalités influentes des réseaux sociaux français ont également interpellé sur la catastrophe. « J’ai fait une story (publication éphémère sur le réseau social Instagram) parce que j’étais sous le choc. On me demandait aussi beaucoup comment agir donc j’ai renvoyé vers les institutions officielles pour que l’argent arrive au bon endroit », explique Léa Camilleri, 32 ans, 515 000 abonnés sur YouTube, 353 000 sur Instagram.
Vous connaissez sûrement la situation de l’Australie.
PCP a décidé d’ouvrir les dons pour Koala Hospital: https://t.co/cEqxigvy8K
Si vous voulez faire un don : https://t.co/6FolCWvWns
Vous avez jusqu’au 28 janvier 23h59 (KST)#UniverseSavetheKoalas pic.twitter.com/IREfDtck79— PENTAGON FRANCE FANBASE (@PENTAGON_FRANCE) January 10, 2020
Donc on va faire des dons pour sauver les koalas ça c’est parfait et à côté on va massacrer 10000 dromadaires ? Non mais j’hallucine ! https://t.co/DMtYDdAWIC
— roxy #TousPourTpmp (@roxyiacono) January 8, 2020
« Le militantisme de clavier ne s’arrête pas au « like »
Des artisans et créateurs, largement représentés sur Instagram, proposent pour leur part de reverser tout ou partie de leurs profits pour aider l’Australie. La créatrice française Laetitia Dalbies réalise des koalas en crochet, qu’elle propose à la vente sur son compte en mentionnant que la moitié de la vente ira à une association de défense de la nature australienne : « C’était fou, tout est parti en quelques heures et j’ai reçu des dizaines de messages de gens qui voulaient savoir comment m’aider ».
« Le militantisme de clavier ne s’arrête pas au « like », l’indignation est réelle », commente Tristan Mendès-France, spécialiste des cultures numériques à l’Université de Paris. « L’utilisateur de réseaux sociaux a l’impression que c’est quelqu’un de proche qui partage son indignation avec lui, et le relais a donc une force inédite ».
« L’enjeu de la protection de l’environnement »
Le succès de cette mobilisation découle du contenu des échanges, selon M. Mendès-France : « Les images de flammes spectaculaires ou de koalas en danger sont la barre de traction de cet engagement », et du coup « ces vidéos ont eu des audiences sur les réseaux sociaux sans commune mesure avec celles que peuvent envisager les médias traditionnels », explique-t-il.
« En France, les trois quarts du public d’Instagram a moins de 35 ans, et l’enjeu de la protection de l’environnement lui parle », estime la journaliste Charlotte Hervot, auteure du « Petit guide de survie sur Instagram ».
En Australie, les incendies ont fait au moins 27 morts, réduit en cendres 100 000 km2 – soit plus que la Corée du Sud ou le Portugal – et détruit plus de 2 000 maisons. 1 milliard 250 millions d’animaux ont déjà péri.
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