L’Insee a publié ses derniers chiffres : en 2022, le déficit public chute à 4,7% du PIB, après avoir été de 6,6% en 2021 et de 9% en 2020. Il s’élève aujourd’hui à 124,9 milliards d’euros. Les taux de prélèvements obligatoires ont, eux, augmenté, passant de 44,3 à 45,3%. Quant à la dette publique, elle passe de 112,6% à 111,6% du PIB.
Au même moment, la Banque mondiale publie une étude alarmiste au sujet du ralentissement de l’économie mondiale : « La vitesse limite de l’économie mondiale, c’est-à-dire le taux de croissance maximal à long terme sans risque d’inflation, devrait tomber à son niveau le plus bas depuis trois décennies d’ici 2030 ». En effet, la quasi-totalité des forces économiques qui ont favorisé le progrès et la prospérité au cours des trente dernières années déclinent fortement. Les conséquences sur la croissance moyenne potentielle du PIB mondial entre 2022 et 2030 sont inquiétantes : un recul d’environ un tiers par rapport au taux qui prévalait sur la période 2000-2010.
L’économiste en chef de la Banque mondiale, Indermit Gill, nous met en garde : « L’économie mondiale est peut-être en train de perdre une décennie ». Cependant, cette situation n’est pas irréversible : « La vitesse limite de l’économie mondiale, tempère-t-il, peut être relevée grâce à des politiques qui encouragent le travail, augmentent la productivité et accélèrent l’investissement ». L’étude propose cinq grands axes afin de favoriser des perspectives de croissance à long terme : harmoniser les cadres budgétaires, monétaires et financiers, intensifier les investissements, réduire les coûts des échanges commerciaux, miser sur les services et accroitre la participation au marché du travail.
Cette dernière proposition nous intéresse particulièrement en ce moment : « Environ la moitié du ralentissement attendu de la croissance du PIB potentiel jusqu’en 2030, peut-on lire, sera imputable à l’évolution démographique, notamment à la diminution de la population en âge de travailler et à la contraction de la main-d’œuvre à mesure que les sociétés vieillissent ». Dès lors, seule l’augmentation des taux de participation au marché du travail peut accroitre le taux de croissance potentielle. On comprend donc tout l’enjeu de repousser l’âge de la retraite en France, ces 24 mois de travail supplémentaires n’étant pas cher payés dans une société où l’on vit de plus en plus longtemps en bonne santé.
Article écrit par Aliénor Barrière. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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