Les végétariens se font de plus en plus nombreux dans le monde, tenant l’abstention de viande pour philosophie diététique. Ces derniers estiment que manger de la viande revient à tuer des animaux, qui sont des êtres, eux aussi dotés d’intelligence et d’émotions. Cependant, ce à quoi les végétariens pourraient ne pas avoir songé en se délectant d’une assiette de salade, est que « les plantes peuvent entendre lorsqu’elles se font manger », selon des scientifiques.
Mauvaise nouvelle pour les amateurs de salades, tant végétaliens que végétariens, n’est-ce pas ?
En juillet 2014, une étude publiée par les chercheurs de l’Université du Missouri (UM) a montré que les plantes sont capables de détecter les sons autour d’elles, de sentir les vibrations [d’un insecte] qui les mâche et de s’en défendre.
Plants can hear themselves being eaten.https://t.co/PjreGEOzSW pic.twitter.com/TthloIik0i
— LADbible (@ladbible) 7 janvier 2018
Il n’est pas encore clair si les plantes peuvent vraiment sentir lorsqu’elles sont mangées, mais l’étude montre que le bruit du grignotage de leurs feuilles les fait libérer des substances chimiques qui agissent à titre de mécanisme de défense.
Heidi Appel, doyenne du Jesup Scott Honors College, explique : « Nous avons découvert que les ‘vibrations d’alimentation’ induisent des changements dans le métabolisme des cellules de la plante, créant des produits chimiques défensifs qui peuvent repousser les chenilles », rapporte le Daily Mail. Auparavant, Mme Appel était chercheure scientifique principale à la Division des sciences végétales du College universitaire d’Agriculture, Alimentation et Ressources naturelles (College of Agriculture, Food and Natural Resources) et au Centre des sciences de la vie Bond ( Bond Life Sciences Center) à l’Université du Missouri.
Mme Appel a collaboré avec R. B. Cocroft, qui, au cours de la recherche, était professeur au Département des sciences biologiques de l’Université Missouri. « Cependant, notre travail est le premier exemple de la façon dont les plantes réagissent à une vibration pertinente d’un point de vue écologique », a déclaré Mme Appel dans un communiqué de presse.
Pour réaliser l’étude, les chercheurs ont placé des chenilles sur une petite plante semblable à un chou (Arabidopsis thaliana) et, à l’aide d’un microphone spécial mesurant la vitesse à laquelle la feuille bouge sous l’action d’un faisceau laser réfléchi, ils ont enregistré les vibrations des chenilles qui les mâchaient.
Ensuite, Mme Appel et M. Cocroft ont fait entendre les enregistrements des vibrations des chenilles qui s’alimentaient à un ensemble de plantes, puis ils ont gardé le silence pour un second ensemble de plantes. Ils ont été surpris de leurs observations. Lorsque les chenilles ont mâché les deux ensembles de plantes, les chercheurs ont constaté que le premier ensemble de plantes a sécrété plus d’huile de moutarde que le second. L’huile de moutarde est répulsive pour les chenilles et agit donc à titre de mécanisme de défense.
« Ce qui est remarquable, c’est que les plantes exposées à différents types de vibrations – incluant celles produites par un vent doux ou d’autres sons d’insectes qui partagent certaines caractéristiques acoustiques avec les vibrations des chenilles qui s’alimentent – n’ont pas provoqué une augmentation de leurs défenses chimiques », a fait remarqué M. Cocroft.
« Les chenilles quittent la plante lorsque cette dernière émet cette substance chimique, donc utiliser les vibrations pour améliorer les défenses des plantes pourrait être utile dans le domaine de l’agriculture », a souligné Mme Appel.
L’étude, intitulée « Plants respond to leaf vibrations caused by insect herbivore chewing » (Les plantes réagissent aux vibrations des feuilles causées par le grignotage d’insectes herbivores), a été financée par la National Science Foundation.
Apparemment, en 1973, le botaniste sud-africain Lyall Watson avait fait connaître ses révolutionnaires découvertes scientifiques en démontrant qu’un détecteur de mensonges, ou polygraphe, est capable de déceler les émotions d’une plante.
C’est-à-dire que les plantes ont des émotions.
Au sujet de cette recherche, Mme Appel mentionne que cela « montre que les plantes ont beaucoup de réactions similaires aux influences extérieures à celles des animaux, bien que les réactions semblent se manifester différemment ».
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