Le SDIS de l’Oise accorde une attention particulière à la formation de ses sapeurs-pompiers au sauvetage d’animaux peu communs ou de grand gabarit comme les chevaux, les serpents ou encore les lézards. Une opération utile qui diminue la charge de travail des vétérinaires.
Une initiative salutaire. À l’horizon 2025, 36 sapeurs-pompiers seront compétents dans l’unité des risques animaliers (URAN) de l’Oise. Ce département, qui compte actuellement 24 secouristes spécialisés, est aujourd’hui le mieux doté de France.
Jusqu’à présent, les sapeurs-pompiers étaient compétents pour récupérer des animaux domestiques « basiques ». Aujourd’hui, l’éventail s’élargit. Qu’il s’agisse de chiens dangereux, d’animaux de la ferme ou sauvages, de NAC ( nouveaux animaux de compagnie), les sapeurs-pompiers sont formés de manière à pouvoir intervenir pour toutes ces espèces.
Plus de sécurité
David Zeriouali, responsable unité des risques animaliers au SDIS de l’Oise, avance auprès de France 3 : « on s’est aperçu que de plus en plus d’animaux étaient maltraités, abandonnés, blessés, et ça peut nous amener à intervenir pour la sécurité des gens et des animaux ».
Dans le cadre de leur formation, les intervenants suivent des conseillers techniques et des vétérinaires et apprennent donc à “ attraper un animal, le dégager, le soigner, le mettre en protection ou encore comment se protéger et protéger la population” rappelle le responsable.
David Zerouali rappelle qu’«il y a toujours un propriétaire, même s’il se manifeste une semaine plus tard. Il m’est déjà arrivé de récupérer deux labradors, de les mettre à la SPA de Compiègne et le propriétaire les retrouve, il est content parce qu’ils n’ont pas été écrasés par un véhicule». Après l’intervention des secours, les animaux peuvent être déposés à la mairie, dans des associations prévues à cet effet ou encore chez des vétérinaires.
Des espaces spécifiques sont prévus par des centres animaliers pour les NAC sauvés. Le zoo d’Amiens par exemple, qui a mis en place un bâtiment préfabriqué pour y accueillir ces animaux pas toujours « communs », comme le cas d’un cheval enlisé dans la boue que les sapeurs-pompiers ont réussi à sortir grâce aux nouveaux équipements haut de gamme, ou celui d’un lézard.
« On est moins sollicités »
Laure Garrigues, la responsable scientifique du zoo, explique qu’une consultation sur l’état de santé de l’animal souvent victime de stress reste nécessaire : « on va s’assurer que tout va bien. Après, ils vont continuer à vivre chez nous, on va les garder jusqu’à ce qu’on arrive à leur trouver une place chez des particuliers ou une autre structure zoologique. »
Pour les soigneurs, la compétence supplémentaire des sapeurs-pompiers est très appréciable, puisqu’elle leur permet d’alléger davantage leur travail. « Finalement, on est moins sollicités qu’avant pour récupérer les animaux errants. Ils travaillent étroitement avec nous et ils connaissent nos capacités d’accueil donc ils essaient de nous solliciter le moins possible », insiste la responsable scientifique.
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