Comme l’a révélé le baromètre de l’attractivité de la France, publié par Ernst and Young jeudi dernier, le potentiel attractif de notre pays pour les investissements étrangers demeure le plus important d’Europe.
Si le nombre de projets d’implantations (+1%) demeure stable sur le Vieux Continent, la quantité d’emplois créée est, quant à elle, en baisse de 16%. Au sein de ce classement, l’Hexagone fait figure de bon élève en matière d’accueil des IDE (investissements direct étrangers) puisqu’il conserve son leadership avec 1259 projets accueillis (en hausse de 3%), contre seulement 929 au Royaume-Uni et 832 en Allemagne. Grâce à la qualité de son capital humain et à la présence d’importantes sources d’électricité nucléaire, la France est même première pour les implantations d’usines (547) et pour les investissements en R&D, alors même que le secteur secondaire et les dépenses de R&D nationales sont très en retard par rapport à celles de nos voisins d’outre-Rhin.
Cette situation paradoxale est mise en lumière par le fait que les projets d’investissements accueillis en France créent en moyenne beaucoup moins d’emplois (33) qu’au Royaume-Uni et qu’en Allemagne (59 et 58), des pays possédant une économie comparable à la nôtre. Notons également que 65% des projets sont des extensions de structures déjà présentes sur le territoire national. À cause notamment d’un climat social violent créé par des syndicats ne cherchant pas à développer une culture du compromis, et d’une fiscalité du travail toujours très élevée, la France ne parvient toujours pas à libérer son potentiel, et ce malgré les timides réformes observées depuis 2017.
Seul un choc de compétitivité incluant une baisse généralisée des charges sociales (qui devrait s’accompagner d’une plus grande austérité publique) permettrait de tracer un chemin d’espoir pour l’économie tricolore.
Article écrit par Romain Delisle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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