Étant marié à une femme d’origine chinoise continentale, j’ai une perspective quelque peu unique sur le récit raciste qui circule en ce moment au sujet de la pandémie.
Par l’étude et le travail en osmose, j’ai compris que de nombreuses distinctions existent entre la culture traditionnelle chinoise et la nature autoritaire du régime communiste au pouvoir à Pékin. Ayant connu à la fois la liberté offerte par l’Occident et les limites imposées par le régime chinois, ma femme est bien consciente des mécanismes internes utilisés dans les tactiques de contrôle du Parti communiste chinois (PCC), non seulement à l’intérieur de son pays, mais aussi ici au Canada.
La culture traditionnelle chinoise contient un profond héritage de sagesse et de fascination que l’Occident n’a pas encore découvert. Nous élevons nos deux jeunes enfants en mettant l’accent sur la culture chinoise, en étudiant des enseignements traditionnels tels que les analectes de Confucius et le kung-fu Shaolin. Avec 5 000 ans d’histoire répertoriée, la Chine possède d’innombrables anecdotes, histoires, légendes et livres qui décrivent une splendide civilisation imprégnée à la fois de mysticisme et de pragmatisme, avec un talent indéniable pour combiner les deux avec succès. Cet héritage est et sera toujours un élément essentiel pour l’éducation de nos enfants comme une étoile du Nord qui leur permettra de réaliser leurs projets. Mais nous faisons une distinction claire entre le régime chinois actuel et le véritable héritage transmis par leurs ancêtres.
Ma femme et moi avons suivi de près les actions menées par le PCC au cours des dix dernières années et l’impact que le régime a eu sur le peuple chinois. Nos parents et amis ont été arrêtés et détenus arbitrairement pour des « crimes » aussi bénins que l’accès à des sites web qui promeuvent la démocratie et la culture traditionnelle chinoise.
Nous nous tenons informés de certaines nouvelles moins connues en provenance de la Chine continentale et sommes très conscients sur la situation difficile dans laquelle se trouvent les dissidents chinois qui critiquent leur gouvernement mais qui gardent le silence, de peur des éventuelles représailles s’ils s’exprimaient.
Ayant vu les tactiques trompeuses du PCC se déployer en Chine, c’est avec une inquiétude croissante que nous voyons leur influence grandir au Canada, affectant les médias, le gouvernement et la perception du public. Une grande partie de ces activités sont menées par le département de travail du Front uni, dont la tâche consiste à faire progresser l’influence de la Chine à l’étranger. Le PCC est habile dans cette tromperie, pour l’avoir mise en œuvre sur le territoire national depuis des décennies. Au Canada, nous avons peu d’expérience avec ces tactiques trompeuses et sommes donc susceptibles d’être influencés par elles.
Le PCC a tout mis en œuvre pour influencer les nations étrangères en recourant à des moyens financiers et culturels, et en utilisant une stratégie de « puissance douce » pour contrôler les récits provenant de Chine. Mais nous ne devons jamais oublier que c’est ce même régime qui a déclenché le massacre de la place Tiananmen. Aujourd’hui, les autorités chinoises sont plus conscientes des conséquences internationales possibles de cette brutalité aux yeux du monde. Par conséquent, ils sont capables de contrôler leur pensée et de dissimuler leurs erreurs.
Le mensonge sur le racisme
Bien que le racisme et le sectarisme existent ici, le Canada est globalement un pays très tolérant. Le racisme est une question sensible, et être qualifié de raciste est un moyen efficace qui permet de faire perdre toute crédibilité aux arguments d’une personne. Le régime chinois est bien conscient de cette « faiblesse » qui caractérise les Canadiens et en a activement profité pour façonner son discours national au sujet de la pandémie. Toute analyse sur l’interdiction de voyager, les origines du virus ou la stratégie adoptée par la Chine pour faire face à la pandémie est considérée comme étant xénophobe et discriminatoire à l’égard du peuple chinois.
Nous avons vu cette situation se produire dans les médias et au sein du gouvernement, qui ont tous deux associé la critique du gouvernement chinois à celle du peuple chinois. Il s’agit d’une abdication pernicieuse de la recherche de la vérité qui est enracinée soit dans l’ignorance, soit dans une intention malveillante. L’influence de Pékin est telle que le régime est capable de contraindre tous les niveaux de gouvernement et les médias pour soutenir ses tromperies. Ceux qui ont souffert entre les mains du PCC, que ce soit sur le continent, à Hong Kong ou ailleurs, ne connaissent que trop bien la véritable nature du régime chinois et sont à juste titre déconcertés par la propension des nations démocratiques à accepter sans discussion ce que le régime raconte.
Les Canadiens d’origine chinoise sont fiers de leur culture et, à juste titre, sensibles aux critiques qui assimilent cette culture au PCC. Dans ce contexte, il est important que la distinction entre le peuple et son gouvernement continue d’être un élément central du débat. Il existe des communautés et des groupes canadiens importants qui se font entendre et qui travaillent sans relâche depuis des années pour dénoncer les crimes perpétrés par le régime chinois. Que ce soit pour soutenir le Tibet, Hong Kong, le Falun Gong ou les musulmans ouïgours, chacun a des griefs légitimes et non résolus contre le régime et considère qu’il est de son devoir de demander réparation au PCC. Il s’agit d’un effort noble et digne qui mérite le soutien de notre gouvernement et des médias, qui sont tous deux en mesure de le soutenir.
Des conversations ouvertes, honnêtes et critiques sont indispensables si l’on veut comprendre cette pandémie et en atténuer les retombées grâce à un ensemble complet de faits. Notre cheminement pour sortir de ce chaos en dépend. Alors que Pékin tente de rejeter toute responsabilité concernant l’épidémie et de tirer parti d’une économie mondiale affaiblie, il doit respecter les principes de transparence.
Et ici, en Occident, loin de la tyrannie des despotes, nous sommes en mesure d’apporter notre soutien, ne serait-ce que moral, à la situation critique dans laquelle se trouve le peuple chinois. Nous pouvons être pardonnés de ne pas avoir la capacité de comprendre pleinement ce que signifie souffrir aux mains d’un gouvernement brutal qui n’a aucun égard pour les droits de l’homme ou la vie humaine. Nous sommes bénis en ce sens.
Nous ne sommes cependant pas à l’abri, et c’est un devoir inhérent aux personnes libres de soutenir les personnes opprimées, pour empêcher la tyrannie d’empiéter sur nos propres rivages.
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