Insultes, menaces, gros mots : décidément, le langage de Jean-Marie Bigard ne fait pas l’unanimité. Marlène Schiappa, ministre en charge de la Citoyenneté, s’est montrée particulièrement irritée par les propos tenus par l’humoriste lors de la manifestation antivaccins, qui s’est déroulée ce samedi 22 mai à Paris.
Ce samedi 22 mai, Jean-Marie Bigard avait répondu présent à la manifestation antivaccins qui s’est déroulée à Paris. À cette occasion, il a insulté et menacé l’ancienne et l’actuel ministres de la Santé, Agnès Buzyn et Olivier Véran. Il a également déclaré avec hargne combien il était opposé au vaccin et a comparé le pass-sanitaire à « l’étoile jaune que les Juifs étaient obligés de porter ». « C’est une honte nationale, il faut absolument mettre un signe distinctif exactement comme on l’a fait pour les Juifs à la deuxième guerre mondiale », a lancé Jean-Marie Bigard au micro de RT France ce jour-là.
« Chacun se grandirait à ne pas faire usage d’insultes »
Certains politiques, dont Marlène Schiappa, n’ont pas manqué de réagir à cette intervention houleuse de l’humoriste. Sur France Info ce mercredi matin, la ministre en charge de la Citoyenneté a vivement condamné le message de Jean-Marie Bigard, déclarant qu’il n’était pas « dans un état normal » et jugeant ces propos « absolument honteux et scandaleux ».
Elle estime en outre que ces paroles sont « condamnables », car il s’agit de « menaces de mort » et d’ « injures publiques ». Quant à savoir si les personnes visées par ces propos vont porter plainte, « à chacun de dire ce qu’il entend faire », a-t-elle rétorqué. « Si le gouvernement doit s’exprimer à chaque fois que Jean-Marie Bigard boit un coup de trop et prononce des insultes et des menaces… Cela montre les ravages de l’alcoolisme », a-t-elle par ailleurs ajouté.
« Ce qui m’étonne, c’est qu’on offre une tribune à ce personnage et qu’on l’invite dans des rassemblements à s’exprimer de la sorte », a encore déploré Marlène Schiappa. Selon la ministre, « dans la vie publique et dans la vie politique, chacun se grandirait à ne pas faire usage d’insultes ». « Je pense que les principes valent indifféremment de l’engagement politique des uns et des autres. Les insultes, les menaces de mort, les menaces de viols, tout cela c’est condamnable par la loi », a conclu Marlène Schiappa.
La réponse de l’intéressé sur son prétendu alcoolisme
Jean-Marie Bigard a presque dans l’immédiat répondu à la ministre: « Je vois que Marlène Schiappa dit ‘Bigard dit que des conneries quand il boit trop’. En tout cas, quand il s’agit de partouze, je vois que le gouvernement est moins tatillon sur le pass sanitaire. Me voilà rassuré », a-t-il assuré sur Twitter, faisant référence à la réouverture des clubs libertins, alors que les discothèques restent fermées pour l’instant.
En février 2021, son épouse Lola Marois a évoqué le caractère sans filtre de son époux dans Touche Pas à Mon Poste: « On a l’impression qu’on ne peut pas le contredire. Il est comme ça à la maison, même sur d’autres sujets, je vous rassure. Et c’est quelque chose que je lui reproche souvent ». Contrairement à Marlène Schiappa, elle n’a pas blâmé la consommation d’alcool de son mari. « Il est sain de corps et d’esprit. Surtout en ce moment. Il ne boit plus depuis un mois et demi. »
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