Les réformes sociales et fiscales mises en œuvre en 2018 ont bénéficié à tous les ménages, mais de façon plus importante aux plus aisés, du fait notamment de la réforme de l’ISF, selon une étude publiée mardi par l’Insee. En résumé, le niveau de vie des 10% les plus modestes n’a progressé que de 0,5% quand celui des 10% les plus aisés a crû de 1,2%.
Globalement, les mesures instaurées l’an dernier ont fait progresser de 0,7% en année pleine le niveau de vie de l’ensemble des Français, a indiqué l’Institut national de la statistique dans son « portrait social » de la France.
Les effets sont toutefois assez contrastés selon les profils des ménages. Ainsi, le niveau de vie des 10% les plus modestes n’a progressé que de 0,5% quand celui des 10% les plus aisés a crû de 1,2%.
Ces chiffres intègrent à la fois les évolutions des prélèvements directs, des prestations sociales mais aussi des prélèvements indirects (taxes sur le tabac et les produits pétroliers).
Si « les plus modestes bénéficient de mesures sur les minima sociaux et la prime d’activité et de la mise en place du chèque énergie, (…) ils sont pénalisés par le gel des aides au logement », détaille l’Insee.
A l’autre bout de l’échelle sociale, les ménages ont profité du remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) et de l’instauration du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du patrimoine.
Les personnes au niveau de vie intermédiaire ont elles surtout bénéficié de la baisse de la taxe d’habitation et de la bascule des cotisations sociales vers la CSG.
Hors prélèvements indirects, les réformes sociales et fiscales ont augmenté de 260 euros le niveau de vie moyen annuel des ménages.
Dans le détail, la revalorisation de l’allocation de solidarité aux personnes âgées a généré un gain moyen de 270 euros en année pleine pour le revenu disponible des ménages concernés, tandis que le gel du barème des aides au logement a engendré une perte de 50 euros.
En parallèle, la bascule des cotisations sociales vers la CSG a entraîné un supplément de revenu de 80 euros en moyenne. Ce chiffre global cache un fort impact négatif pour les retraités, avec une perte moyenne de 260 euros.
Autres mesures qui ont eu un fort impact: la transformation de l’ISF en IFI a permis aux 350.000 ménages touchés par cette réforme d’augmenter leur revenu de près de 10.000 euros, tandis que la baisse de 30% de la taxe d’habitation a engendré un gain de 170 euros pour les ménages concernés.
Enfin, la hausse des taxes sur le tabac et les produits pétroliers (dont les carburants) a surtout affecté les personnes les plus modestes et vivant en zones rurales et périurbaines, note l’Insee
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