Le Premier ministre australien a émis le souhait que les enfants de moins de 16 ans ne soient pas autorisés à détenir un compte sur les médias sociaux, estimant que cela nuit à leur santé mentale.
Préserver ces jeunes des contenus dangereux et ainsi protéger leur santé mentale, tel est l’objectif du gouvernement australien. Le Premier ministre, Anthony Albanese, soutient la proposition de faire passer l’âge minimum d’inscription sur les réseaux sociaux de 13 à 16 ans, afin de donner aux adolescents plus de temps pour grandir sans être soumis aux pressions sociales qui peuvent être exacerbées en ligne, relate The Guardian.
« Ce que nous voulons, c’est que nos plus jeunes Australiens passent plus de temps à l’extérieur, à faire du sport, à s’engager les uns avec les autres de manière normale, et moins de temps en ligne », a déclaré M. Albanese à la radio Nova FM ce mardi 21 mai. « L’un des moyens d’y parvenir est d’imposer des restrictions sur les médias sociaux », assure le Premier ministre.
En France, la majorité numérique est passée à 15 ans, depuis un vote récent de 2023.
Une pétition pour relever l’âge minimum
M. Albanese déplore, entre autres, la virulence des commentaires sur les médias sociaux, lesquels peuvent, non seulement, nuire aux enfants, mais les impacter plus gravement.
« Cela peut être dévastateur », a déclaré le Premier ministre australien. « Je ne regarde pas les commentaires sur les médias sociaux car, si je le faisais, je ne pourrais pas sortir de chez moi le matin. Les gens disent des choses terribles sous le couvert de l’anonymat ».
Une pétition intitulée « 36 mois » a également été lancée par la radio Nova afin de relever l’âge minimum d’inscription sur les réseaux sociaux de 13 à 16 ans. Le Premier ministre australien n’a pas signé cette pétition, mais il l’a approuvée et a invité les citoyens australiens à la signer.
D’autres médias tels qu’INews Corporation font aussi campagne afin de relever l’âge minimum d’inscription. Des politiciens ainsi que les premiers ministres des États du Queensland, de Victoria, de l’Australie-Méridionale et de la Nouvelle-Galles du Sud soutiennent également cette campagne.
6,5 millions de dollars pour l’essai d’un système de garantie de l’âge pour les sites web
Dans cette optique, M. Albanese a annoncé le déblocage de 6,5 millions de dollars finançant l’essai d’un système de garantie de l’âge pour les sites web, en particulier ceux dont le contenu est destiné aux adultes.
En effet, si l’âge est demandé pour s’inscrire sur un réseau social, il est aisé pour les jeunes de contourner la règle de l’âge légal. Certains réseaux tels qu’Instagram en Australie réclament une pièce d’identité prouvant l’âge de plus de 18 ans, font usage de vidéos d’estimation de l’âge facial ou réclament qu’un autre compte de plus de 18 ans se porte garant de lui, détaille The Guardian.
M. Albanese espère apporter une garantie de succès quant à la surveillance de l’âge. « Nous voulons nous assurer que les changements apportés fonctionnent réellement », a-t-il déclaré. « Nous ne voulons pas qu’ils soient contournés par la petite porte, si vous voulez. Et l’internet est difficile — nous savons que c’est le cas — pour établir des restrictions ».
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