Quelque 200 retraités se sont rassemblés mercredi à Paris devant l’Assemblée nationale pour dénoncer la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) et le quasi-gel de leurs pensions, a constaté un journaliste de l’Agence France Presse (AFP).
Des délégations venues de toute la France ont répondu à l’appel d’une intersyndicale pour remettre aux députés une pétition – signée par plus de 200 000 personnes, selon ses promoteurs – réclamant l’annulation de « la hausse de la CSG pour tous » et une revalorisation des retraites.
« Notre perte de pouvoir d’achat est énorme. Face à la colère des retraités, il faut une loi rectificative », a dit Jean-Pierre Floret, de l’Union confédérale des retraités.
« On en a assez d’être la variable d’ajustement », a dit de son côté Pascal Santoni, partisan d’une « augmentation des pensions correspondant au coût de la vie ».
Les manifestants, qui dans un premier temps avaient espéré être reçus par le chef de file des députés de La République En Marche (LREM) Gilles Le Gendre, ont finalement remis leur pétition à des députés venus à leur rencontre devant le Palais Bourbon.
Pas très politiquement correct #Francoisdeclosets…mais tellement juste de rappeller que les retraites sont payées par nos enfants qui travaillent aujourd'hui ou par nos petits enfants qui paieront la dette demain. Pas par l'Etat. https://t.co/WvwhDguTbM
— Christophe Castaner (@CCastaner) September 22, 2018
Mi-septembre, 39 députés LREM ont demandé au Premier ministre Édouard Philippe d’exonérer davantage de retraités, jugeant la situation actuelle « injuste ».
Le gouvernement a décidé de limiter à 0,3% la revalorisation des retraites et des allocations familiales en 2019 et 2020, bien en deçà de l’inflation attendue en 2018 (1,6%), une mesure inscrite dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2019 pour économiser 1,8 milliard d’euros.
Cette annonce a été vécue par les retraités comme un nouveau coup dur, après le report d’octobre 2018 à janvier 2019 de la revalorisation des pensions et la hausse de 1,7 point de CSG (Contribution sociale généralisée) en janvier 2018, destinée à compenser la suppression des cotisations chômage et maladie du privé.
Dans un geste à destination des plus modestes, le gouvernement a également promis d’exonérer de hausse quelque 350 000 foyers, un chiffre « dérisoire comparé » aux millions de personnes concernées, selon M. Santoni.
Selon Bercy, près de 60% des retraités, soit 7,5 millions de personnes, sont concernés par la hausse de la CSG.
Les 40% restants, exonérés de CSG ou soumis à la CSG à taux réduit (3,8%), ne sont pas touchés.
D. S avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.