Un mouvement de grève national à l’appel de plusieurs organisations de sages-femmes pour la reconnaissance de leur profession était « très suivi » ce samedi 25 septembre, selon l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes (ONSSF).
Prévu sur trois jours de vendredi à dimanche, le mouvement est « très, très suivi. Cela montre vraiment que ça répond à une véritable colère des sages-femmes », a déclaré à l’AFP Caroline Combot, secrétaire générale de l’ONSFF, l’une des deux principales organisations syndicales de la profession.
« On est lessivé », témoignage d’une sage-femme en grève en Alsace à l’occasion du mouvement de grève national de la profession ce week-end.
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Une mobilisation à grande échelle pour une réflexion sur la profession
Elle a indiqué que « plus de 50% des cabinets de sages-femmes libérales se sont signalés comme étant fermés ce week-end », soit « plus de 3000 cabinets ». Côté maternités, elle a fait état d’environ « 150 maternités ayant 100% de grévistes avec des maternités privées qui ont fermé leurs portes et des réquisitions et assignations dans les maternités publiques ».
La revendication principale est celle d' »une réflexion sur le métier de sage-femme dans sa globalité, quels que soient les modes d’exercice, pour permettre de l’attractivité », la rémunération en étant une des composantes, a poursuivi la responsable de l’ONSSF, citant en particulier la question du statut.
Les revendications portent sur un manque d’effectif et de reconnaissance
La profession a été déçue par les annonces du ministre de la Santé Olivier Véran mi-septembre d’une revalorisation pour les sages-femmes travaillant à l’hôpital, qui recevront à partir de janvier une prime de 100 euros net et une hausse de salaire d’environ 100 euros brut par mois.
Les trois quarts des 23.500 sages-femmes (à 97% des femmes) en bénéficieront, pour un gain mensuel équivalant à l’augmentation de 183 euros net déjà accordée à tous les personnels hospitaliers fin 2020 dans le cadre du « Ségur de la santé ».
Cette revalorisation proposée par le ministre « n’a jamais été aussi importante dans l’histoire de la profession, mais là où les sages-femmes sont en colère, c’est que ce n’est pas la seule réponse qu’on attendait », a expliqué Mme Combot.
Depuis le début de l’année, elles sont déjà descendues cinq fois dans la rue pour réclamer reconnaissance et effectifs. Une nouvelle journée de mobilisation est d’ores et déjà programmée pour le 7 octobre à Paris.
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