Le magazine a testé une vingtaine de salades fraîches en sachet : quatre sachets sur cinq révèlent la présence de résidus phytosanitaires.
Quand le « prêt à manger » révèle ses limites, il vaudrait peut-être mieux acheter sa laitue, sa mâche ou son iceberg et les laver soi-même… Une étude du magazine 60 Millions de Consommateurs, publiée ce jeudi 28 mars, révèle les résultats obtenus sur l’analyse de 26 références de salades emballées : Bonduelle, Les Crudettes, Florette, ou encore les marques de distributeurs telles que Leclerc, Aldi, Lidl, Intermarché, Carrefour, Monoprix…
Ces salades, déjà triées, lavées et essorées, sont devenues le quotidien de 7 foyers sur 10 en France, qui gagneraient une dizaine de minutes, souligne 60 Millions de Consommateurs.
Pourtant, le couperet est tombé, implacable : seules 5 salades, 2 laitues et 3 mâches, ne présentaient aucune trace de contamination aux pesticides.
Des salades bio aussi contaminées
« Parmi les autres, 28 molécules différentes ont été détectées, 8 sont suspectées d’avoir des propriétés cancérogènes ou reprotoxiques », alerte le magazine.
On comprend ainsi les fréquents rappels de salades en sachets par la Répression des Fraudes, du fait d’un dépassement des limites légales de résidus.
« Si les quantités de résidus retrouvés restent dans les limites réglementaires, à raison de 3,8 molécules retrouvées en moyenne par salade, on est en droit de s’interroger sur un possible effet cocktail », a précisé 60 Millions de consommateurs. « À ce jour, les scientifiques ne savent quasiment rien des effets cocktail entre toutes ces molécules », a ajouté le magazine.
En effet, les salades étant des aliments fragiles et sensibles aux aléas climatiques, les industriels ont recours aux pesticides afin d’augmenter les rendements et conserver aux salades un bel aspect esthétique, propice à l’achat.
Il est à noter que parmi ces références positives aux pesticides, même une salade bio, celle de Carrefour Bio, a été épinglée du fait de la présence de dichlobénil, un pesticide pourtant interdit depuis 2010. Selon Carrefour, la molécule serait rémanente dans les sols. On parlerait alors d’une contamination fortuite de l’environnement, explique 60 Millions de Consommateurs.
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