Les trafics d’êtres humains seraient alimentés par des failles des lois aux frontières
La position beaucoup plus souple de l’administration Biden sur l’immigration que celle de l’administration précédente soulève de nouvelles discussions sur les conséquences plus larges de l’encouragement de l’entrée illégale aux États-Unis.
Le documentaire America’s Forgotten (L’Amérique oubliée) explore la mort, la torture et la souffrance qui entourent l’immigration illégale, un sujet que Hollywood semble considérer comme trop sensible pour être abordé.
Le journaliste chevronné Joshua Philipp, d’Epoch Times, a interviewé Singh Gujral, la cinéaste primée et réalisatrice d’America’s Forgotten.
C’est une survivante de deux types de cancer, qui travaille sur des projets de divertissement avec une forte perspective humanitaire.
Mme Gurjal, une démocrate inscrite, a déclaré qu’elle avait commencé le film avec un « angle très humanitaire » axé sur la pauvreté et les persécutions qui « forcent » les gens à essayer d’immigrer illégalement, mais qu’au fur et à mesure qu’elle « [commençait] à enquêter et à filmer plus loin dans le monde, [elle] [se rendait] compte que l’image qu’elle voyait] à travers [son] objectif n’était pas essentiellement celle qu'[elle avait] en tête. Et les histoires ne collaient tout simplement pas. »
Mme Gurjal a déclaré qu’elle avait deux principales prises de conscience sur le sujet : « Premièrement, il y a un sérieux abus des politiques américaines très généreuses en matière d’asile et de réfugiés. Et deuxièmement, cela n’aide personne, ni les Américains, ni ceux qui votent pour cela non plus. » Elle a ajouté que beaucoup de personnes perdent la vie sur le chemin des États-Unis, sans compter la présence endémique du trafic sexuel et humain, ainsi que d’autres violations des droits de l’homme.
Mme Gurjal a souligné que les personnes les plus touchées sont en fait les citoyens américains qui franchissent à peine le seuil de revenu qui détermine si une personne peut bénéficier de certains avantages, comme la gratuité des soins de santé.
Mme Gurjal a interviewé des « coyotes » dans l’Himalaya qui montrent à des clients potentiels la vidéo du moment où les candidats démocrates lèvent la main lors de leur débat primaire lorsqu’on leur demande : « Levez la main si votre plan prévoit une couverture pour les immigrants sans-papiers. » Tous les candidats lèvent la main, y compris Kamala Harris et Joe Biden.
Les coyotes disent à ceux qu’ils proposent d’escorter pour franchir illégalement la frontière qu’ils bénéficieront de soins de santé gratuits, de bons d’alimentation et d’autres avantages. Elle dit avoir vu deux personnes acheter ce service pour 100 000 dollars (83 700 €).
« Maintenant, Biden parle de l’aide étrangère, appelée USAID, et ils ont créé des banques pour aider l’Amérique centrale à sortir de la pauvreté et à construire leur économie. […] Il y a aujourd’hui des banques en Amérique centrale qui prêtent de l’argent aux Centraméricains pour qu’ils fassent ce voyage vers les États-Unis illégalement. Et où va cet argent ? L’argent va aux coyotes et aux cartels pour qu’ils puissent être amenés aux États-Unis. Ce sont les banques de l’USAID qui donnent de l’argent pour payer les coyotes », a-t-elle expliqué.
Elle a également souligné que certaines entreprises sont complices et contribuent au problème de l’immigration. Elle a mentionné le cas de Disney qui « licencie des travailleurs et forme en fait des travailleurs étrangers qui travailleront pour la moitié du salaire ».
Vers la fin de l’interview, elle a plaidé auprès des responsables pour qu’ils corrigent la situation de manière responsable. « Faites au moins l’effort de faire ce qui est juste pour les gens qui ont voté pour vous », a ajouté Mme Gurjal avec sérieux.
« Je ne crois pas que juste parce que vous êtes un démocrate, vous ne pouvez pas aimer ce pays plus que votre parti. J’aime absolument les États-Unis plus que je n’aime mon parti à ce stade », a déclaré la cinéaste.