Nous avons tous entendu parler de ces rares personnes qui sont capables de faire des choses avec leur corps et leur mental qui défient la compréhension scientifique. Mais ce sont des cas exceptionnels, n’est‑ce pas ? Ils doivent posséder quelque chose que le reste d’entre nous ne possède pas.
Wim Hof, également connu sous le nom d’ « homme de glace », incarne cette idée et est devenu célèbre pour sa capacité à tolérer et à prospérer dans des températures glaciales. Il a accumulé plusieurs records Guinness pour ses exploits d’endurance et d’athlétisme, la plupart du temps dans des températures glaciales. Il attribue ses capacités à des exercices de respiration profonde et à la thérapie par le froid (exposition au froid qui entraîne une cascade de bienfaits pour la santé) qui, selon lui, font appel à nos capacités innées en tant qu’êtres humains.
Comment fait‑il ? Pouvons‑nous le faire aussi ?
La méthode de Wim Hof repose sur trois « piliers » : la respiration, la thérapie par le froid et la détermination. Grâce à sa méthode, Wim Hof a réussi à faire des choses que la science pensait impossibles auparavant. Il détient de nombreux records mondiaux pour ses prouesses physiques. Certains de ses records Guinness sont énumérés ci‑dessous.
Il a été capable de grimper jusqu’à 7315 mètres sur le Mont Everest uniquement vêtu d’un short.
En 2000, il a établi le record de la plus longue distance parcourue à la nage sous la glace – un total de 57 mètres. Cela représente une distance supérieure à la moitié d’un terrain de football dans de l’eau glacée.
En 2011, il a couru un marathon entier dans le désert de Namibie, sans eau ni nourriture. Le plus remarquable est peut‑être que Wim Hof a maintenu sa température corporelle à 37 degrés, ce qui est inouï dans ces conditions. Bien que déshydraté après la course, il s’est rétabli après avoir bu de l’eau et quelques bières, selon le médecin qui le supervisait.
L’aspect le plus convaincant des capacités de Wim Hof, grâce à la découverte et au développement de ces techniques, est peut‑être qu’il a été capable de maîtriser certains aspects de sa physiologie. Wim Hof a démontré qu’il pouvait modifier sa température corporelle centrale indépendamment des conditions extérieures, activer volontairement son système nerveux sympathique et influencer sa réponse immunitaire.
Wim Hof a également appris à maîtriser sa respiration. En quelques mois d’entraînement et de pratique, il a pu aspirer tellement d’oxygène dans son corps qu’il a pu rester sous la glace pendant cinq à sept minutes sans respirer.
Dans une étude menée à l’université Radboud en Hollande et publiée dans PNAS en 2014, douze jeunes hommes ont été formés aux techniques de Wim Hof et ont reçu une injection d’endotoxine provenant de la paroi cellulaire d’une bactérie. Douze autres jeunes hommes non formés à ses techniques ont été injectés avec le même composant bactérien mort et ont servi de contrôle. Cette endotoxine provoque généralement une réaction immunitaire et les sujets développent des symptômes tels que fièvre et maux de tête. Les scientifiques qui ont mené l’expérience ont déclaré que chez les sujets formés, la libération de protéines inflammatoires était considérablement réduite et qu’ils présentaient beaucoup moins de symptômes de type grippal que les hommes du groupe témoin.
Malheureusement, les hommes du groupe témoin ont souffert des effets secondaires intenses et désagréables que l’endotoxine aurait provoqués dans des circonstances normales – faiblesse générale du corps, fièvre, frissons et maux de tête.
Les techniques de respiration de Wim Hof peuvent également produire une abondance d’épinéphrine (également connue sous le nom d’adrénaline). Apparemment, en utilisant ses techniques de respiration, Wim Hof est capable de produire deux fois plus d’épinéphrine que quelqu’un faisant un saut à l’élastique pour la première fois. Les participants entraînés dans l’étude ci‑dessus ont été capables de produire deux fois la quantité habituelle d’épinéphrine au moment précis où on leur a injecté l’endotoxine, ce qui coïncide avec le moment où ils ont commencé à pratiquer leurs techniques de respiration.
L’épinéphrine est une hormone du stress libérée lorsque le système nerveux sympathique est activé, c’est‑à‑dire lorsque nous avons peur ou sommes en danger. Lorsque le système nerveux sympathique est activé, il supprime la réponse immunitaire, ce qui explique pourquoi les personnes entraînées dans l’expérience ont pu diminuer la libération de protéines inflammatoires et pourquoi elles ont présenté moins de symptômes de grippe.
Les résultats obtenus par les participants à l’étude sont importants, car la communauté scientifique s’accorde à dire que le corps humain remplit certaines fonctions que nous ne pouvons pas contrôler. Le système immunitaire et le système nerveux en sont deux exemples. Wim Hof prouve, par cette expérience et d’autres, que ce n’est pas le cas.
Il affirme qu’en utilisant ses méthodes, les pratiquants peuvent obtenir divers avantages pour la santé, notamment :
– l’augmentation de l’énergie ;
– l’augmentation des performances ;
– soulager les symptômes des maladies auto‑immunes et de la fibromyalgie ;
– la diminution de la pression sanguine ;
– l’amélioration du sommeil ;
– le renforcement du système immunitaire ;
– l’amélioration de la santé mentale ;
– le soulagement des symptômes de la dépression ;
– l’amélioration de la créativité ;
– l’augmentation de la volonté.
Wim Hof affirme qu’en utilisant ses méthodes, il peut apprendre aux autres à contrôler leur corps et leur mental comme il le fait lui‑même, et il enseigne ses techniques à des particuliers et à des professionnels du monde entier depuis de nombreuses années. Alors, peut‑on vraiment apprendre à contrôler son système nerveux autonome et sa réponse immunitaire ? Wim Hof le soutient et il a démontré par des expériences qu’il le pouvait.
Voici une brève description du système immunitaire et du système nerveux autonome, de ses deux branches et de leur fonctionnement.
Le système immunitaire inné
Le système immunitaire est un réseau complexe de cellules, d’organes et de tissus qui travaillent ensemble pour protéger l’organisme contre les agents pathogènes envahissants et les maladies internes. Il existe deux principaux types d’immunité : l’immunité innée et l’immunité adaptative
Le système immunitaire inné est celui avec lequel nous sommes nés et constitue la première ligne de défense de notre organisme contre les agents pathogènes envahissants. Ses principaux composants sont des barrières physiques comme la peau et les muqueuses, qui empêchent les microbes de pénétrer dans l’organisme, où ils peuvent nous rendre malades.
Le système immunitaire adaptatif est un système immunitaire qui apprend. Il acquiert des connaissances sur les microbes ou les antigènes pour les reconnaître et libérer des anticorps adaptés. Les réponses immunitaires adaptatives sont lentes à se développer lors de la première exposition à un nouvel agent pathogène et il faut compter sur le système immunitaire inné pour se protéger des infections. La force de notre système immunitaire adaptatif s’accroît avec le temps, car il rencontre toujours plus d’agents pathogènes et développe des anticorps contre eux, ce qui le rend plus efficace au fil du temps.
Le système nerveux autonome
Le système nerveux autonome est également considéré comme échappant à notre contrôle conscient. Jusqu’à récemment, on pensait qu’il opérait sous le niveau de notre conscience et qu’il fonctionnait en arrière‑plan, nous protégeant des dangers perçus et s’assurant que nous réagissions de manière appropriée aux stimuli externes sans que nous n’ayons à y penser.
Le mot « autonome » suggère en fait que le système nerveux échappe à notre contrôle volontaire et est défini comme automatique ou inconscient.
Le système nerveux autonome comporte deux branches : le système sympathique et le système parasympathique.
Le système nerveux parasympathique est le système de la relaxation, de la digestion. Il est actif lorsque nous sommes au repos et agit pour conserver les énergies du corps et récupérer après une rencontre dangereuse ou une situation d’urgence (alors que le système nerveux sympathique était opérationnel).
Le système nerveux sympathique est activé lorsqu’une menace est perçue pour notre santé et notre bien‑être. Ces systèmes étaient vitaux lorsque nos ancêtres risquaient d’être dévorés par des animaux féroces et devaient être vigilants. Aujourd’hui, les menaces qui pèsent sur notre bien‑être sont moins spectaculaires, mais non moins importantes. Nous pouvons activer le système nerveux sympathique en nous inquiétant d’une réunion de travail ou en manquant d’emboutir quelqu’un à l’heure de pointe. Le stress est le déclencheur et un problème courant dans notre société où tout va vite et où la pression est élevée.
Des recherches ont montré que le stress permanent et à long terme peut entraîner diverses conséquences physiques et mentales et contribuer au développement de maladies comme le diabète de type 2, l’hypertension artérielle et les maladies cardiaques.
Le fait que Wim Hof soit capable d’affecter ces systèmes presque à volonté est une chose que la science essaie encore de comprendre. Wim Hof s’est montré très disposé à travailler avec des scientifiques désireux d’étudier ses aptitudes, et de nombreuses études scientifiques sont disponibles sur son site Web.
Les leçons du deuil
Ce que certains ne savent peut‑être pas de Wim Hof, c’est la manière qui lui a permis de « découvrir » en lui ses capacités (selon lui, nous les possédons tous).
Il a rencontré une Espagnole, Olaya, alors qu’il avait 22 ans et menait une vie de bohème dans son Amsterdam natal. Il l’a aimé et ils ont eu quatre enfants. Wim Hof l’appelait « le papillon » en raison de sa personnalité vive et extravertie et de sa capacité à parler à tout le monde. Mais elle luttait contre ce qu’il pensait être une légère dépression au début de leur mariage. Lorsque leurs quatre enfants sont arrivés, sa dépression s’est aggravée, comme si une « ombre était entrée dans leur vie et qu’elle avait commencé à s’éloigner parce que l’obscurité prenait le dessus ».
On a fini par diagnostiquer une schizophrénie chez Olaya. Les médecins et les psychiatres utilisant divers médicaments et traitements ne parvenaient pas à l’aider. Son état mental s’aggravait.
Tôt un matin de 1995, à l’âge de 35 ans, Olaya a embrassé ses quatre enfants – alors âgés de 7 à 12 ans – et a sauté du huitième étage, mettant fin à ses jours.
Après ce terrible événement, la vie Wim Hof a sombré dans le chaos. Le chagrin qu’il a ressenti l’a presque anéanti. Mais comme il l’explique dans plusieurs interviews sur le sujet, il n’a pas eu le temps de faire son deuil ou de gérer la douleur émotionnelle, car il était désormais seul, avec très peu d’argent et quatre jeunes enfants à sa charge.
Des années auparavant, à l’âge de 17 ans, il avait découvert le froid et l’eau froide en particulier, mais ce n’est qu’après la mort de sa femme qu’il a commencé à réaliser son potentiel thérapeutique.
Un jour, alors qu’il se promenait dans un parc, il a été attiré par une piscine naturelle recouverte d’une fine couche de glace et il est entré dans l’eau. Il est allé en soi profondément, ce qui l’a « réduit au silence ». Il a réalisé plus tard que ce qui se passait était une connexion avec les parties les plus profondes de son cerveau, les aspects les plus primitifs. Il s’est senti particulièrement bien, n’a pas ressenti le froid. Il s’est senti puissant.
Après le suicide de sa femme, ses plongées dans le froid ont atteint un résultat auquel il ne s’attendait pas. Une fois immergé dans les eaux glacées, le chagrin qui le tourmentait disparaissait et il ressentait un sentiment de paix. L’eau froide l’a conduit au calme, et que le calme de son mental a donné à son cœur une chance de se reposer, de se restaurer et de se réhabiliter. Il attribue à l’eau froide le mérite de l’avoir aidé à guérir son cœur brisé.
C’est alors qu’il a pris conscience de l’avantage de cette stratégie – eau froide, techniques de respiration et état d’esprit positif. Son fils aîné, Enahm, l’a encouragé à concrétiser ses idées et, désireux d’aider les autres, il s’y est mis. Nous connaissons la suite de l’histoire.
Wim Hof déclare sans se dérober dans ses interviews qu’il n’a pas pu aider sa femme, qu’il n’avait pas les outils nécessaires à l’époque. Mais s’il avait su à l’époque ce qu’il a compris désormais, il aurait pu l’aider. Aujourd’hui, cet « homme simple », autodidacte, enseigne à des psychiatres, des médecins et des professeurs à faire comme lui, partageant ses techniques dans le monde entier et guérissant les cœurs et les esprits.
Wim Hof, après des années de pratique et de développement, a acquis un contrôle presque surhumain du mental et du corps et a découvert quelque chose que la psychiatrie et la médecine n’ont pas, à savoir un moyen naturel d’échapper à la douleur du deuil et de développer de nouvelles capacités humaines.
Si beaucoup sont impressionné par son engagement et par l’inconfort qu’il éprouve en accomplissant d’incroyables exploits physiques et mentaux dans des conditions glaciales, Wim Hof affirme que la souffrance n’est rien comparée à la douleur d’un cœur en deuil.
Bien que la plupart des gens le connaissent comme « l’homme de glace » pour ses capacités surhumaines à contrôler le mental et le corps, Wim Hof offre des leçons qui vont au‑delà du contrôle de la température et de la respiration. Nous vivrons tous au moins une tragédie dans nos vies. Nous serons tous confrontés à l’adversité, et lorsque cela arrivera, nous aurons le choix : laisser ces expériences nous briser et nous détruire, ou les transformer en quelque chose de sublime.
C’est ce qu’a accompli Wim Hof. Il a élargi la compréhension scientifique du corps et du mental et nous a montré la résilience de l’esprit humain.
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