Les ventes de voitures neuves en France ont nettement reculé en 2024 par rapport à l’année précédente avec 1.718.416 immatriculations, soit une baisse de 3,2%, en raison notamment de l’incertitude liée au contexte politique.
Les ventes de véhicules électriques neufs ont elles aussi diminué (-2,2%) et leur part de marché est restée stable à 16,9%, après trois années d’explosion, tandis que la part des ventes de véhicules hybrides neufs a fortement progressé pour atteindre 42,8%, selon les chiffres publiés mercredi par la Plateforme automobile (PFA).
Le marché n’est pas revenu aux niveaux très bas de 2022, année paralysée par les pénuries de puces électroniques, mais il reste loin de ses niveaux d’avant-pandémie de Covid19. Environ 2,2 millions de véhicules neufs avaient été vendus en 2019, dernière année avant la crise du coronavirus.
L’année 2024 avait pourtant bien commencé pour l’industrie automobile française puisque les ventes de véhicules neufs avaient affiché une hausse de 4,9% fin mai, avant de s’écrouler lors du second semestre. « Ce sont des achats assez lourds, engageants, et le contexte d’incertitude politique n’a pas aidé », a observé Marc Mortureux, directeur général de la PFA, qui représente les constructeurs et grands équipementiers du secteur automobile.
Les véhicules électriques moins vendus
Concernant les motorisations, environ 5400 véhicules électriques en moins ont été vendus en 2024 par rapport à 2023, après plusieurs années de forte progression de ce type d’automobiles et malgré le lancement du leasing social électrique.
« C’est un énorme problème car pour tenir les objectifs de 2025, il va falloir vendre beaucoup plus de véhicules électriques », a expliqué Marc Mortureux. D’après lui, si les constructeurs veulent s’adapter aux normes européennes sur les émissions de CO2, appelées CAFE, la part des ventes de véhicules électriques devra atteindre 22% en 2025, contre à peine 17% aujourd’hui. « Le saut est très important », a-t-il relevé.
Stellantis perd des parts de marché, Renault se maintient et Toyota progresse
Les acheteurs pourraient être freinés par la baisse des bonus à l’achat (de 4000 à 2000 euros pour les ménages ayant un revenu fiscal de référence supérieur à 26.200 euros par part), décidée par le gouvernement Barnier dans un contexte de rigueur budgétaire. Pour autant, certains nouveaux modèles se vendent bien, comme la R5 électrique qui « talonne la Tesla Model Y » en nombre d’exemplaires écoulés, se réjouit Marc Mortureux.
Côté constructeurs, Stellantis continue de perdre des parts de marché, Renault se maintient et Toyota progresse, insérant même deux modèles dans les dix véhicules les plus vendus en France en 2024.
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