Les villes chinoises multiplient les fermetures et annulent les événements publics alors que l’épidémie du COVID-19 s’aggrave

Par Nicole Hao
31 décembre 2020 18:08 Mis à jour: 1 janvier 2021 14:55

Les villes de Pékin, Dalian et Shenyang ont émis plus de restrictions à mesure que de nouveaux cas du COVID-19 étaient découverts.

Des habitants de Dalian ont dit à l’édition chinoise d’Epoch Times que leurs expériences leur rappelaient les rapports de Wuhan au plus fort de l’épidémie.

Le complexe résidentiel de Guanshanyue, à Dalian, est fermé depuis près de dix jours. Le soir du 28 décembre, les résidents ont crié de la fenêtre de leur appartement, implorant les autorités de leur fournir de la nourriture et d’autres produits de première nécessité.

Mardi, la Commission nationale chinoise de la santé a annoncé de nouveaux chiffres d’infection à Pékin, Dalian et Shenyang, tout en confirmant la présence de porteurs asymptomatiques (comptés dans une catégorie distincte) sans mentionner l’endroit où ils ont été détectés.

Mais les données du gouvernement central contredisaient celles des gouvernements locaux.

Dans le district de Jinpu New, les responsables ont commencé à utiliser des sceaux en papier pour sécuriser les portes des gens. Si le sceau est brisé, les autorités supposeront que la famille a enfreint le règlement et l’isoleront dans des centres de quarantaine.

Les personnes trouvées en train de conduire sans autorisation seront condamnées à une amende de 300 yuans (38 euros) et perdront leur permis de conduire.

Depuis le 28 décembre, seules les personnes conduisant des camions pour livrer des marchandises sont autorisées à circuler sur les routes. Les conducteurs doivent rester à l’intérieur de leur véhicule pendant tout le trajet et ne peuvent pas ouvrir la remorque ni la fenêtre. Les habitants du district ouvriront la remorque pour décharger la marchandise.

Un habitant de Dalian a pleuré au téléphone alors qu’il expliquait la situation de sa famille. Craignant des représailles de la part des autorités pour avoir parlé aux médias, il a choisi de s’identifier sous le pseudonyme, Zhang.

Zhang et ses frères et sœurs vivent dans un autre district, mais leurs parents vivent dans le district de Jinpu New, qui a été entièrement fermé. Le 25 décembre, l’un des parents de Zhang a eu une crise cardiaque. Zhang a appelé une ambulance. Cependant, aucun médecin ne s’est occupé du parent après que l’ambulance a transporté le patient à l’hôpital.

« Mon parent est allongé aux urgences de l’hôpital depuis trois jours. Aucun médecin ne lui a rendu visite », a dit Zhang. « Lorsque mes parents ont demandé de l’aide à plusieurs reprises, l’infirmière leur a dit que le patient devait passer deux examens d’acide nucléique avant tout diagnostic. »

Le parent de Zhang a passé deux examens. Une infirmière a informé la famille que les 10 000 yuans (1250 euros) qu’elle avait payés étaient épuisés. En Chine, un patient doit payer des frais à l’avance avant tout traitement ou diagnostic.

D’autres familles peuvent être confrontées à la même situation. Le 27 décembre, la commission sanitaire de Dalian a ordonné à 18 hôpitaux locaux de cesser d’admettre de nouveaux patients et d’annuler la plupart des opérations prévues.

Shenyang, la capitale de la province du Liaoning, a également fermé au moins cinq de ses hôpitaux de grande taille et tous les hôpitaux et cliniques de petite et moyenne taille.

Autres épidémies

Deux des patients déclarés positifs au COVID-19 à Pékin étaient des conducteurs de covoiturage. Les autorités ont rapidement fermé 10 zones du district de Shunyi mardi. Elles ont également interdit aux étudiants universitaires de quitter le campus.

Le gouvernement de Pékin a également dit qu’il annulait les grands rassemblements tels que les foires de temples et les événements sportifs, et qu’il contrôlait l’envergure d’événements hors ligne tels que les fêtes annuelles.

Le gouvernement central n’a pas annoncé les nouvelles infections que les autorités provinciales du Heilongjiang ont détectées dans la ville de Heihe, qui est frontalière avec la Russie, ainsi que les porteurs asymptomatiques trouvés dans la ville de Hangzhou, dans la province du Zhejiang et dans la ville de Wuxi, dans la province du Jiangsu.

Les autorités de Wuxi ont affirmé que le malade avait contracté le COVID-19 alors qu’il était à l’étranger. Cependant, l’homme est entré en Chine de l’Égypte le 12 décembre et a été déclaré négatif quatre fois au cours des 17 derniers jours.

L’ampleur réelle de ces épidémies n’est pas claire, étant donné les antécédents des autorités chinoises en matière de dissimulation des infections.

Des contrôles plus stricts pour la nouvelle année

La Commission nationale de la santé a organisé une vidéoconférence mardi pour organiser les tâches liées à l’épidémie pour la nouvelle année, en notant qu’il sera essentiel de prévenir la propagation du COVID-19 dans les zones rurales.

« [Chaque village] doit renforcer le contrôle du réseau dans les zones rurales et renforcer le traitement dans les hôpitaux désignés », a déclaré la commission. Le contrôle du réseau fait partie du système de surveillance du régime chinois, qui divise les quartiers en petits blocs, avec un responsable, connu sous le nom de « gestionnaire de réseau », chargé de surveiller tous les résidents du bloc.

Le gouvernement de Pékin a également exhorté les habitants à rester chez eux pendant les vacances.

Un spectacle de lumières du jour de l’An a également été annulé.

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