Les autorités sanitaires espagnoles enquêtent sur trois cas de personnes ayant souffert de la formation de caillots sanguins après l’administration du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19, dont l’une est décédée, a indiqué mercredi l’Agence nationale des médicaments.
Cette annonce intervient deux jours après la suspension par le gouvernement durant deux semaines de l’administration de ce vaccin, à l’instar de plusieurs autres pays européens, face à des cas suspects de thrombose.
Les trois cas espagnols ont été notifiés lundi et mardi.
« Ce pourrait être dû au vaccin ou pas », a déclaré la ministre de la Santé Carolina Darias lors d’une conférence de presse.
« Ce que nous savons, ce que dans ces trois cas il y a un lien temporel, mais il n’a pas été établi qu’il y ait eu un lien de cause à effet », a-t-elle ajouté.
Trois cas de thrombose
Elle a dit « comprendre que cela inquiète », tout en soulignant que l’Espagne n’avait enregistré que trois cas de thrombose sur un total de 975.661 personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca jusqu’à sa suspension préventive.
Selon la presse locale, l’un d’eux est une professeure de 43 ans, morte d’une hémorragie cérébrale et ne souffrant d’aucune pathologie connue.
Contactés par l’AFP, les autorités sanitaires et l’hôpital où elle a été admise, selon les médias, ont refusé de confirmer ces informations.
Enquête en cours
« Nous recueillons davantage d’informations et menons une enquête approfondie », a indiqué l’Agence des médicaments dans son communiqué.
Selon l’organisme, ces trois personnes ont souffert de la « formation de caillots dans des endroits qui ne sont pas les plus courants ».
L’Espagne est durement touchée par la pandémie avec plus de 3,2 millions de cas confirmés et plus de 72.500 décès.
Pour l’heure, l’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est dite « fermement convaincue » que les avantages du vaccin d’AstraZeneca contre le coronavirus sont supérieurs à ses risques potentiels, après le signalement dans différents pays de caillots sanguins possibles.
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