Le groupe terroriste État islamique (EI) a revendiqué la responsabilité de l’attentat du London Bridge du 29 novembre, lorsqu’un homme armé d’un couteau a tué deux personnes et en a blessé plusieurs autres.
Usman Khan, âgé de 28 ans, condamné en 2012 pour des infractions terroristes et remis en liberté conditionnelle six ans plus tard, a été affronté par des passants héroïques avant d’être abattu par la police à la suite de son carnage dans la capitale britannique.
Le 30 novembre, l’EI a publié un communiqué sur l’attentat par l’intermédiaire de son agence de presse Amaq, qui est souvent le premier à publier des déclarations de responsabilité de cette organisation terroriste.
L’EI a affirmé que Khan, qui a été libéré de prison en décembre 2018, était l’un de ses combattants. Toutefois, aucune preuve confirmant cette affirmation n’a été fournie.
« L’auteur de l’attaque menée à Londres… fait partie des combattants de l’EI et il l’a commise en réponse aux appels à cibler les citoyens des pays de la coalition internationale » anti-Daech, a indiqué Amaq.
Le jour de son attaque, Khan portait une puce de surveillance électronique à la suite de sa condamnation en 2012 pour la participation à un complot, inspiré d’Al-Qaida, qui prévoyait de faire sauter la bourse de Londres et d’établir un camp d’entraînement terroriste dans la partie du Cachemire contrôlé par le Pakistan.
Khan avait initialement été condamné à une peine de détention d’une durée indéterminée avec emprisonnement d’une durée maximale de huit ans. Cependant, il a été libéré plus tôt après que sa peine en 2013 a été remplacée par une durée déterminée de 16 ans, dont la moitié devait être purgée en prison.
Le 29 novembre, Khan a assisté à une conférence sur la réhabilitation des prisonniers, organisée par le programme Learning Together de l’Université de Cambridge. La conférence a été tenue au Fishmongers’ Hall, près du London Bridge, peu de temps avant qu’il ait commencé son attaque.
Portant un faux gilet de suicide et maniant des couteaux, Khan a poignardé et tué Jack Merritt, âgé de 25 ans, de Cottenham, Cambridgeshire, et une femme, qui a été identifiée comme Saskia Jones, âgée de 23 ans, diplômée de l’Université de Cambridge.
Les deux victimes ont également participé au programme Learning Together – un programme d’éducation mis en place dans le milieu carcéral qui réunit des étudiants diplômés et des détenus. Il est consacré à l’étudie de la criminologie dans le but de réduire l’effet de la stigmatisation et de la marginalisation dont souffrent de nombreux détenus.
Selon la police, Jack Merritt était coordonnateur et Saskia Jones était bénévole de ce programme qui a débuté il y a cinq ans.
Dans un communiqué, les membres de la famille de Jack Merritt l’ont décrit comme un « garçon talentueux » qui « est mort en faisant ce qu’il aimait ».
« Jack a vécu selon ses principes ; il croyait en la rédemption et en la réhabilitation, pas en la vengeance, et il a toujours pris le parti des opprimés. Jack était une personne intelligente, réfléchie et empathique.
« Nous savons que Jack ne voudrait pas que ce terrible incident isolé serve de prétexte au gouvernement pour imposer des peines encore plus draconiennes aux prisonniers ou pour maintenir les gens en prison plus longtemps que nécessaire. »
De leur côté, les membres de la famille de Saskia Jones l’ont décrite comme « une influence drôle, gentille et positive au centre de la vie de nombreuses personnes ».
« Elle avait un merveilleux sens de gaieté espiègle et était généreuse au point de toujours vouloir voir le meilleur de tous les gens. Elle était déterminée à vivre pleinement sa vie et avait une merveilleuse soif de savoir, ce qui lui permettait d’être la meilleure possible », ont indiqué les membres de sa famille dans un communiqué.
« C’est une période extrêmement douloureuse pour la famille. Saskia laissera un énorme vide dans nos vies et nous demandons que notre vie privée soit pleinement respectée », ont-ils ajouté.
Ces commentaires font suite à la publication de l’interview donnée par Khan à la BBC en 2008, dans laquelle il a nié être un terroriste alors que la police antiterroriste est venue chez lui.
« Je ne suis pas un terroriste. Je suis né et j’ai grandi en Angleterre, à Stoke-On-Trent, à Cobridge. Tout le monde là-bas me connaît, et ils le sauront, si vous leur demandez, ils sauront que ces étiquettes qu’ils nous collent, terroristes, tout cela, ils sauront que je ne suis pas un terroriste », a-t-il déclaré à l’époque.
Le 30 novembre, Neil Basu, commissaire adjoint de la police métropolitaine de Londres, a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve suggérant que quelqu’un d’autre que Khan ait été responsable de l’attaque, mais que la police enquêtait toujours.
Selon l’Independent, à la suite de l’attentat, le ministère de la Justice serait en train d’examiner les conditions de licence de chaque terroriste condamné et libéré de prison. Il s’agirait d’environ 70 personnes.
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