Le ministère de l’Intérieur a renoncé à la « fermeture administrative » de la mosquée Al Madina Al Mounawara à Cannes, fermeture pourtant annoncée en janvier par Gérald Darmanin, notamment pour « propos antisémites ».
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé le 12 janvier avoir « fermé » cette mosquée du centre-ville de Cannes. « Nous lui reprochons des propos antisémites (et) des soutiens au CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France, ndrl) et à BarakaCity », avait déclaré le 12 janvier dernier le ministre de l’Intérieur sur Cnews.
Cette procédure de fermeture administrative avait été officiellement ouverte en raison de « propos haineux envers la France » et de propos « incitant à la haine envers les homosexuels ou transsexuels » tenus par l’ancien recteur sur la page Facebook de la mosquée, avait alors détaillé la préfecture, parlant aussi d’« une haine antisémite explicite ».
« La décision qui a été prise la semaine dernière par le ministère de l’Intérieur est de ne pas prendre de mesure de fermeture administrative, à la lumière des éléments fournis par les nouveaux responsables de la mosquée », a finalement précisé la préfecture des Alpes-Maritimes.
Des » garanties jugées suffisantes »
Dans le cadre de la procédure contradictoire ouverte, le nouveau recteur de la mosquée, Ahmed Guessoum, qui a remplacé le précédent imam, Mustapha Dali, parti à la retraite, avait transmis des informations à la préfecture.
L’association gestionnaire de la mosquée « a montré qu’elle avait totalement coupé les ponts avec le précédent recteur et repris la gestion de la page Facebook de la mosquée. Les garanties apportées ont été jugées suffisantes », a encore précisé la préfecture.
De son côté, la préfecture de Gironde a elle annoncé lundi la fermeture pour six mois de la mosquée Al Farouk de Pessac, en banlieue de Bordeaux, accusée de promouvoir « un islam radical » et de véhiculer « une idéologie salafiste ».
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