Ce jeudi 25 août à Riga (Lettonie), un monument composé d’un obélisque d’une hauteur d’environ 80 mètres a été démoli. Commémorant la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne nazie, il faisait l’objet d’une controverse depuis plusieurs années.
Si la minorité ethnique russe était opposée à sa destruction, bon nombre de Lettons y étaient en revanche favorables et la loi votée après l’invasion russe en Ukraine a joué en leur faveur. Ce jeudi 25 août dans le parc de la Victoire à Riga, un monument datant de l’ère soviétique a donc été détruit. À noter que 70 % des résidents lettons soutenaient sa destruction.
Un « moment historique »
La Lettonie, qui s’est rangée aux côtés de l’Ukraine, fait partie de l’Union européenne et de l’Otan. Détruire cet ensemble sculptural était un acte symbolique, ce monument représentant « un rappel constant » de l’occupation et du sort de nombreuses personnes ayant subi la déportation et la répression dans ce pays, ainsi que l’a souligné le président letton Egils Levits présent lors de ce moment. « Nous n’avons pas besoin de ce type de monument », a-t-il ajouté. Martins Stakis, le maire de Riga, a également approuvé sa destruction, la qualifiant de « moment historique », rapporte La Croix.
Il a fallu l’intervention d’engins de démolition, qui ont œuvré durant trois jours pour en finir avec le mémorial de la Deuxième Guerre mondiale, construit entre 1979 et 1985. C’est au bout du troisième jour que l’obélisque de béton est finalement tombé, provoquant une vague d’applaudissements de la part des spectateurs venus assister à cette chute.
En 1997, des militants avaient tenté de le détruire
Si la plupart des monuments et plaques datant de la période soviétique ont déjà été démolis lors de la chute de l’URSS en 1991, celui de Riga était quant à lui protégé par un traité de 1994 entre la République de Lettonie et la Fédération de Russie. Mais en mai dernier, le gouvernement letton a publié un décret, annulant cette protection juridique.
Les débats sur le démantèlement de ce monument avaient repris après la découverte de charniers à Boutcha, suite au départ de l’armée russe de cette ville ukrainienne, fin mars 2022. En 1997, un groupe de militants avait d’ailleurs tenté de le détruire à la dynamite, mais un accident avait provoqué la mort de deux personnes, l’explosion s’étant déclenchée prématurément.
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