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« Lettre de Masanjia » à Paris : « Le bien le plus précieux de l’homme, c’est la liberté »

"Vous avez maintenant reçu la lettre de Masanjia, qu'allez-vous en faire ?"
décembre 10, 2018 17:57, Last Updated: décembre 10, 2018 18:18
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Après avoir été diffusé quelques jours plus tôt au Parlement Européen, le documentaire multiprimé de Leon Lee « Lettre de Masanjia » a retrouvé le 6 décembre le Festival International du Film des Droits Humains de Paris. En vidéoconférence avec le réalisateur à la fin de projection, les spectateurs émus ont tous eu la même impression : « Nous avons tous reçu cette lettre de Masanjia, maintenant qu’allons-nous faire ? ».

Basé sur une histoire vraie, le film montre le chemin de croix de Sun Yi, emprisonné dans un camp de travaux forcé en Chine, pour retrouver sa liberté. Le film montre également une actualité terrible se passant encore aujourd’hui en Chine, celle de la généralisation des prélèvements forcés d’organes et la répression de millions de pratiquants de Falun Gong du fait de leur croyance.

La projection a été organisée par l’association Alliance Ciné dans le cadre du 16ème Festival International du Film des Droits Humains de Paris qui se tient jusqu’au 18 décembre.

À la fin de la séance, le public a été profondément choqué et ému aux larmes et le réalisateur Leon Lee a pu interagir via une vidéoconférence. Il a expliqué que le protagoniste du film, Sun Yi, a risqué sa vie pour achever ce film avec beaucoup de courage. « Dans le film, la persécution des pratiquants de Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) a causé énormément de souffrance à Sun Yi et à sa famille. Plusieurs millions de pratiquants de Falun Gong ont été et sont encore persécutés par le PCC. « 

Les larmes aux yeux, Tyfane Bader a ressenti à la fois beaucoup de tristesse et de colère en apprenant l’histoire de cet homme enfermé dans un camp de travail en Chine, mais aussi beaucoup d’espoir devant son courage et sa détermination à retrouver sa liberté.

Tyfane Bader, commerciale, a assisté à la séance « Lettre de Masanjia » à Paris et a laissé un témoignage touchant (Epoch Times)

« J’ai un sentiment assez partagé d’une part beaucoup de tristesse par rapport à l’histoire de cet homme, ce héros qui a subi une telle répression de la part du régime chinois mais qui a réussi jusqu’au bout à défendre ces convictions. […] J’espère que le film va déclencher des réactions et faire que l’on fasse quelque chose pour le peuple chinois. » a-t-elle témoigné.

Le réalisateur et acteur français Jean Marc Longval était aussi à la séance: « J’ai beaucoup aimé cette idée de dire que nous spectateurs avions aussi chacun reçu cette lettre. Alors que fait-on maintenant si on reçoit cette lettre ? Parce que finalement, le bien le plus précieux de l’homme, de l’humanité, c’est la liberté. Et au fond, la liberté finit toujours par triompher, même au prix de beaucoup de sacrifices »

En continuant sur le film: « Je trouve monstrueuse cette histoire de prélèvements d’organes, cela veut dire que l’homme n’est considéré que comme une machine avec des pièces détachées… J’ai beaucoup d’admiration pour ces gens, pour Sun Yi [ndlr, le personnage du film]. En définitive, il faut un énorme courage pour oser faire des images, produire des images en sachant qu’on se met en danger ainsi que son entourage ».

Lea Ichikawa, un des spectatrices à la sortie du film

Pour Lea Ichikawa : « Je veux parler de ce film aux gens qui m’entourent. De nombreux étudiants et amis se soucient des droits de l’homme. Cela leur permettra de comprendre et de promouvoir ce film. Les films sont un bon moyen, comme l’a dit le réalisateur, regarder un film, c’est comme recevoir un message et lire une lettre. « 

Le réalisateur Leon Lee a précisé qu’en 2010, cette lettre d’appel d’aide avait été largement commentée par les médias occidentaux et avait eu des répercussions importantes sur la scène internationale (le film est basé sur une histoire vraie). Les pressions alors exercées par la communauté internationale avaient même incité le régime chinois à abolir le système de rééducation par le travail.

Le public interagissant avec le réalisateur de la « Lettre de Masanjia » Leon Lee, le 6 décembre 2018 dans le cadre du Festival International du Film des Droits Humains de Paris. (Epoch Times)

Il a ainsi rappelé au public: « Sun Yi a envoyé 20 lettres d’appel à l’aide, dont une seulement a été rendue publique après avoir été reçue. Qu’en est-il des 19 autres? » En ajoutant: « Tous ceux qui ont vu ce film ont reçu cette lettre d’appel à aide. Ce que nous devons en faire est crucial « .

Plus d’informations sur le Festival International du Film des Droits Humains de Paris sur leur page Facebook:  https://www.facebook.com/events/705870753108325/

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