Les villes suisses me font penser au lycéen qui est excellent en sport, a une chevelure parfaite et la meilleure petite amie, et que tous les professeurs adorent. Il est trop parfait. Parfois, on a envie de le voir trébucher ou avoir un bouton d’acné. Les villes suisses peuvent également sembler trop parfaites. Pour moi, et pour la plupart des voyageurs, les montagnes offrent plus d’émotions réelles au kilomètre, à la minute et à l’euro. Mais ne négligez pas les villes de Zurich, Lucerne et Lausanne. Avec des œuvres d’art intéressantes, de vieilles villes colorées et des fronts de mer sereins, ces villes méritent que vous vous y arrêtiez avant de partir à l’assaut des montagnes.
Zurich, située au nord, est la plus grande ville de Suisse et un important centre de transport. Même si vous n’y trouverez ni Heidi ni la Miss Suisse, Zurich constitue une visite rapide et agréable.
Comme la plupart des villes suisses, Zurich accueille son plan d’eau dans un esprit ludique. Le bord du lac est un tremplin pour des promenades romantiques, des randonnées à vélo et des croisières. Un excellent moyen de traverser la ville est de prendre le bateau, qui fonctionne comme un bus urbain, et de profiter de la vue. La vieille ville est animée jour et nuit par des cafés, des galeries et des pavés colorés. Considérée comme la ville la plus « fontaineuse » d’Europe, Zurich compte plus d’un millier de fontaines amusantes et fraîches, dont l’eau est aussi bonne que celle en bouteille, une bénédiction dans un pays où les restaurants font payer un verre d’eau du robinet.
Le trésor artistique de la ville est un ensemble de vitraux de Chagall, situé dans l’église Fraumünster. Réalisés dans le style inimitable de Chagall — couleurs profondes, figures simples et cubisme en forme d’éclats — les cinq vitraux imposants représentent des scènes bibliques.
À une heure au sud de Zurich, Lucerne s’étend au bord d’un lac, avec un panorama alpin saisissant en toile de fond. Depuis l’époque romantique du XIXe siècle, cette charmante ville est une étape régulière sur la route du « Grand Tour » en Europe, ayant accueilli des visiteurs allant de Mark Twain à la reine Victoria.
Le pont de la Chapelle de Lucerne, l’un des deux ponts en bois de la ville, a été construit en biais pour relier les fortifications médiévales de la ville. Aujourd’hui, il sert aux promeneurs plutôt qu’aux soldats. Plus de 100 tableaux colorés, dont de nombreux originaux datant du XVIIe siècle, sont accrochés sous les chevrons du pont, représentant des scènes de Lucerne et de son histoire. Des cygnes se regroupent près du pont. Les habitants de la région affirment qu’ils sont arrivés au XVIIe siècle comme cadeau de Louis XIV en remerciement de la protection que lui apportaient ses gardes suisses.
Pour les admirateurs de Picasso, la collection Rosengart de Lucerne est un « must », avec plusieurs dizaines de photographies en noir et blanc de l’artiste. Vous verrez Picasso dans sa baignoire, chez le coiffeur, en train de se déguiser ou de s’amuser avec ses enfants. J’ai vu beaucoup d’œuvres de Picasso, mais je n’ai jamais été aussi proche de lui qu’ici.
Si vous arrivez (ou repartez) de l’aéroport de Genève, une bonne première (ou dernière) étape est Lausanne, élégamment perchée au-dessus du lac Léman.
Lausanne possède deux zones touristiques : le quartier idyllique d’Ouchy, au bord de l’eau, joyeux domaine du grand public, des employés de bureau et des patineurs à roulettes, et la vieille ville, enchevêtrée et historique, située directement en amont du lac. Les habitants ont surnommé leur ville « le San Francisco de la Suisse » en raison de toutes ses collines. Il n’y a pas moyen de la voir sans grimper.
Sur le bord du lac d’Ouchy se trouve l’excellent Musée Olympique (Lausanne accueille le Comité international olympique depuis 1915). Le musée célèbre l’histoire haute en couleur des Jeux, avec un siècle de torches de cérémonie et un regard sur l’évolution des médailles au fil des ans. Cet endroit est passionnant pour les amateurs de Jeux olympiques et très amusant pour ceux d’entre nous qui se contentent de regarder les Jeux tous les deux ans. Les équipements de chaque sport (tels que les chaussures d’athlétisme de Carl Lewis et les patins à glace de Sonia Henie) permettent de suivre l’évolution de l’équipement de pointe.
La Collection de l’Art Brut de Lausanne est l’une des galeries d’art les plus stimulantes d’Europe. Elle présente des œuvres produites par des personnes « libres de toute culture artistique et de toute tendance à la mode », dont beaucoup ont été étiquetées (et même enfermées) par la société comme des aliénés criminels. Ces solitaires, francs-tireurs, prisonniers et malades mentaux n’ont reçu aucune formation et sont aussi libres d’esprit que peuvent l’être les artistes.
Qu’elles présentent de l’art moderne inhabituel ou qu’elles servent le charme traditionnel de l’ancien monde, ces villes suisses font bien les choses. La plupart des gens viennent pour admirer les montagnes. Mais ce pays ne se résume pas aux prairies alpines vierges. Aucun voyage en Suisse n’est vraiment complet sans goûter également à ses délices urbains.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.