Le Vœu de Nice est un engagement sacré pris par les élus niçois en 1832 dans le but d’éviter l’épidémie de choléra-morbus qui sévissait en France. Ce dimanche 26 mai, le maire de Nice a renouvelé ce Vœu et a remercié la Vierge Marie d’avoir protégé la ville.
Une bien belle tradition dans un monde désenchanté. Dimanche matin, s’est tenu le renouvellement du Vœu de Nice, une célébration qui répond à un engagement pris par le consul – l’ancêtre du maire, avant que Nice ne soit rattachée à la France – le 25 avril 1832.
Alors que le choléra faisait des ravages en France, le consul de l’époque a fait une prière en s’adressant directement à Dieu. Si le divin protégeait la ville, la municipalité s’engageait à construire une nouvelle église, consacrée à la Madone des Grâces, et à organiser une célébration chaque année consistant en une procession et une cérémonie religieuses. Nice ayant été épargnée, la municipalité respecte son serment depuis ce jour.
« Nice a un héritage chrétien »
Selon nos confrères de Nice-Matin, Christian Estrosi, le maire de la ville, est régulièrement accusé par la gauche d’avoir une laïcité à géométrie variable. Sont énumérées ses positions contre le voile dans l’espace public, les prières musulmanes à l’école, et ses participations aux traditions locales.
Loin d’être gêné par les réactions épidermiques de certains laïcs zélés, Christian Estrosi a défendu l’idée que les textes ont été pris avant le rattachement du Comté de Nice à la France: « Même si nous respectons la séparation de l’Église et de l’État, on nous a accordé de pouvoir conserver des délibérations prises par nos prédécesseurs. Ce texte n’a jamais été contesté. Il est bien enregistré par les services de la préfecture, comme un texte qui s’applique. »
À l’époque, « on a considéré que le moyen le plus efficace d’éloigner la contagion, c’était d’implorer la miséricorde du créateur suprême. On y croyait plus que dans la science ». Et de poursuivre: « Ces cérémonies ont « à la fois une valeur de civilisation, un héritage transmis par l’Église, même si l’Europe (l’Union européenne, NDLR) n’a jamais accepté l’idée que nous sommes d’un héritage chrétien. Ici, nous y sommes attachés et nous voulons que la ville de Nice soit identifiée comme telle », tonne le premier magistrat de la ville.
La laïcité n’empêche pas la tradition
Parmi les fidèles interrogés par les journalistes de Nice-Matin, nombreux sont croyants. « C’est une des plus vieilles traditions de Nice, affirme Jean-Marie. Notre-Dame du Vœu a quand même sauvé la ville. Le maire est obligé de venir, il y a déjà les députés ! »
Certains critiquent malgré tout la tournure du discours du maire, comme Aleksandra, guide touristique: « J’aurais aimé qu’il parle un peu plus de la fête, pourquoi le faire tous les ans… D’accord, c’est une tradition, mais la ville n’est plus la même qu’il y a 200 ans. Là, il en a fait un discours politique. Mais on ne défend pas nos valeurs en nous opposants les uns aux autres… »
Pourtant, il est bon de rappeler que la France a connu 1000 ans de chrétienté, et il est impossible de balayer d’un revers de main cette réalité. La laïcité, souvent utilisée comme un marteau pour frapper les consciences, n’empêche pas de faire vivre la tradition.
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