L’exécutif rappelle « l’impératif » de l’effort budgétaire aux distributeurs et restaurateurs qui dénoncent un « matraquage fiscal »

Par Epoch Times avec AFP
16 octobre 2024 16:20 Mis à jour: 16 octobre 2024 16:27

La secrétaire d’État à la Consommation Laurence Garnier a estimé mercredi que chacun devait mesurer « l’impératif d’accepter de faire un effort », face à la grogne de la grande distribution sur la contribution demandée aux plus grandes entreprises dans le projet de budget 2025.

« Il y a un certain nombre d’acteurs à qui le gouvernement va demander de faire un effort exceptionnel et ponctuel, j’attends que chacun mesure la nécessité de cet effort et mesure l’impératif d’accepter de faire un effort, qui sera ponctuel », a-t-elle indiqué lors d’un point presse sur les sujets de consommation.

Des répercutions sur l’emploi

Lundi, la principale organisation patronale de la grande distribution, FCD, a déploré dans un communiqué le « matraquage fiscal organisé par le gouvernement Barnier », assurant que c’était « à l’État d’endosser l’effort de redressement des comptes publics au lieu de transférer la responsabilité de son déficit sur les entreprises ».

Début octobre, le patron des Mousquetaires/Intermarché, Thierry Cotillard avait estimé : « si on nous taxe, cela va se répercuter par l’augmentation des prix en rayon ou par de l’emploi qui sera détruit. »

« Si certains font le choix de répercuter cela sur l’augmentation des prix, la loi du marché s’appliquera, les consommateurs feront leur choix. Il faut que chacun ait à l’esprit que le redressement des finances publiques est une nécessité », a répliqué Laurence Garnier.

Les services du ministre du Budget se penchent par ailleurs sur l’éventuel problème de distorsion entre acteurs de la grande distribution, selon une source à Bercy, alors que les coopératives, en raison de leur structure, pourraient être exemptées de la contribution exceptionnelle.

Un autre secteur, l’hôtellerie-restauration, s’est élevé mercredi contre le « matraquage fiscal » du gouvernement via un communiqué de l’organisation professionnelle Umih.

« Hausse du coût de l’embauche d’un apprenti et des charges au niveau du Smic, transfert vers les entreprises d’une partie de l’indemnisation des arrêts maladie, revalorisation des tarifs de la taxe sur la publicité extérieure (TLPE), adaptation des tarifs d’accise sur l’électricité conduisant à une augmentation des tarifs non réglementés, taxe sur les billets d’avion, … Ces différentes mesures risquent d’aggraver la situation économique de dizaines de milliers de TPE/PME du secteur qui peinent déjà à se relever des effets de la crise sanitaire », déplorent-ils.

La semaine dernière, ces professionnels s’étaient opposés à l’extension de l’utilisation au-delà de 2024 des titres-restaurant pour faire les cou rses alimentaires en supermarché.Un sujet suivi de près à Bercy, plutôt en faveur d’une prolongation, et qui devrait être arbitré dans les prochains jours par Matignon.

« Sur les titres-restaurant, on a deux sujets. On va avoir un enjeu de calendrier à arbitrer rapidement, puisqu’on a une deadline qui tombe à la fin du mois de décembre, et ensuite on a une marge de réflexion dans laquelle on s’inscrira au niveau de l’année 2025 », a indiqué la secrétaire d’État, en réponse à une question sur la création d’un chèque alimentaire, préconisé notamment par l’Institut Montaigne.

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